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Université de Cocody : Une marche silencieuse annoncée, jeudi

Publié le : 19 février 2019 par Jonas BAIKEH

Les conférenciers ont exhorté leurs collègues à ne pas avoir peur

Les conférenciers ont exhorté leurs collègues à ne pas avoir peur

Les enseignants de l’enseignement supérieur prévoient d’organiser une marche silencieuse, le jeudi 21 février 2019. L’annonce a en a été faite par Dr Koffi Kouablan Edmond, 1er secrétaire général adjoint de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec) et Dr Yéo Kanabein Oumar, porte-parole du Collectif des enseignants-chercheurs et chercheurs (Codec) lors de la conférence de presse qu’ils ont animée le mardi 19 février 2019, à Cocody.

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« Nous appelons tous nos collègues à venir ce jeudi 21 février, à venir massivement en toge, en blouse blanche et en costume pour une marche silencieuse. Personne ne pourra nous en empêcher. Nous sommes dans les franchisses universitaires et en tant qu’acteurs des universités, nous avons le droit d’organiser cette manifestation. Ne nous faisons pas peur. N’ayons aucune crainte. Avoir peur, c’est se faire harakiri  », ont-ils exhorté.

Par ailleurs, les enseignants qui observent une grève depuis quelques semaines ont décidé de durcir le ton. « Nous sommes dans notre logique de maintien de la grève qui d’ailleurs est bien suivie », a souligné Dr Koffi. Cette radicalisation de leur position est consécutive à l’incarcération et mise sous mandat de dépôt du Pr Johnson Kouassi, secrétaire général de la Cnec et de son compagnon d’infortune Dadé Joel. « Ce soir, ils dormiront à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Ils sont accusés de « trouble politique, trouble à l’ordre public, de séquestration, de menaces et d’injures. Soyons sérieux ! De mémoire d’enseignants du supérieur et même en Côte d’Ivoire, c’est la première fois que des enseignants font emprisonner leurs collègues enseignants, de surcroît secrétaire général d’une organisation syndicale au motif de l’amélioration de leurs propres conditions de vie et de travail », a dénoncé Dr Koffi.

Quant à Dr Yéo Kanabein Oumar, il a laissé entendre que l’arrestation de ses collègues (Johnson Zamina Kouassi et Dadé Joël) sonne comme le coup d’envoi de l’opération de musellement de la gente intellectuelle des universités publiques. « Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale, de l’escalade de la terreur provoquée par monsieur Abou Karamoko. Nous demandons la libération immédiate et sans condition de nos collègues de la Cnec, l’annulation pure et simple des mesures de révocation et suspension à l’endroit de nos collègues, la mise en place d’un cadre de négociation et de discussion constructifs afin de résoudre les problèmes urgents qui font blocage dans notre institution. Ne pas tenir compte de ces propositions, c’est courir le risque d’une tension réelle et permanente sur l’espace universitaire pouvant embraser le tissu social », a-t-il martelé.

Jonas BAIKEH


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Article rédigé par

Jonas BAIKEH

Journaliste Reporter

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