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Formation/Recherche en Afrique : Prof. Andreas MORTENSEN (vice-président de la recherche à l’EPFL) : « L’Afrique a un potentiel qui n’est pas...

Publié le : 28 février 2020 par Maxime KOUADIO

Professeur Andreas MORTENSEN, vice-président de la recherche à l’EPFL donne quelques éléments de réponse sur l’enjeu de ce programme pour le continent africain.

Professeur Andreas MORTENSEN, vice-président de la recherche à l’EPFL donne quelques éléments de réponse sur l’enjeu de ce programme pour le continent africain.

Abidjan, la capitale ivoirienne a abrité du 20 au 21 février 2020 un colloque sur le thème : « L’environnement du chercheur en Afrique : ‘’Quelles stratégies pour une recherche d’excellence ?’’. Organisé par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Laussane Suisse (EPFL) et ses partenaires en Côte d’Ivoire, dont le Centre Suisse de Recherche scientifique de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan et le Service de la Francophonie du département fédéral des affaires étrangères Suisse (DFAE), ce colloque a été l’occasion de lancer en Afrique francophone un nouveau programme de formation dénommé « Excellence in Africa ». Initiative conjointe de l’EPFL et l’Université Mohamed VI Polytechnique du Maroc, ce programme vise à renforcer les compétences des chercheurs africains talentueux en début de carrière grâce à des projets de recherche menés avec des professeurs et chercheurs expérimentés de l’EPFL. Professeur Andreas MORTENSEN, vice-président de la recherche à l’EPFL donne quelques éléments de réponse sur l’enjeu de ce programme pour le continent africain.

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Qu’est ce qui justifie le choix du thème : ‘’L’environnement du chercheur en Afrique, quelle stratégie pour une recherche d’excellence ?’’

Il s’agit de lancer un programme qui est un projet d’aide à la recherche, à l’enseignement du troisième cycle de haut niveau pour le continent africain en partenariat avec l’Université Mohamed VI Polytechnique du Maroc

Quel est le sens de ce colloque?

Ce colloque vise trois principaux objectifs : cartographier l’ensemble des problèmes que rencontrent les chercheurs en Afrique, répertorier les pistes et solutions mises en œuvre par les chercheurs africains, et éditer une compilation de bonnes pratiques pour favoriser l’essor de laboratoires d’excellence en Afrique. A terme, le programme financera des projets de recherche préalablement sélectionnés, soutiendra le mentorat entre professeurs africains et appuiera le développement de ressources numériques pour la formation post graduée. 100 doctorants en Afrique bénéficieront également d’un accompagnement.

Pourquoi avez-vous choisi l’Afrique ?

Nous avons porté notre choix sur l’Afrique, parce qu’elle a un potentiel qui n’est pas suffisamment exploité. Nous voulons donner aux jeunes africains ce qu’il faut pour être compétitif. Nous voulons porter haut le continent africain. Nous estimons que d’énormes choses peuvent être réalisées en Afrique. Je ne dis pas que l’Europe et l’Amérique ne sont pas importantes. Cette impulsion part aussi largement de notre partenariat avec l’Université Mohamed VI qui est en Afrique et vise l’Afrique. Vous savez que le Maroc est très tourné vers l’occident, mais aussi vers l’Afrique. C’est de ce partenariat qu’est né cet intérêt particulier pour l’Afrique.

Le choix d’Abidjan...

Abidjan est hyper-important. C’est évident ! La Côte d’Ivoire est une centrale importante. C’est une initiative de nombreux acteurs. Abidjan fait grand sens.

Qu’espérez-vous de ce colloque ?

De ce colloque j’espère deux (02) choses. La première, c’est d’encourager les chercheurs, les jeunes à adhérer à ce programme. La deuxième des choses, c’est écouter l’Afrique pour apporter des solutions appropriées à l’Afrique.

Concrètement, quels sont les grands axes du programme?. Et quel est le rôle de l’université Mohamed VI dans ce programme ?

C’est un partenariat. Le rôle de l’université Mohamed VI, c’est d’encadrer les chercheurs, superviser les thèses. On s’est reparti les rôles. En ce qui concerne le programme, il faut dire que le programme est basé sur l’humain. Les candidats eux même proposeront leurs thèmes et nous ferons le choix. Nous espérons avoir d’excellentes propositions dans tous les domaines (physique, chimie, la construction de ponts...)

Quels sont les critères pour intégrer le programme?

Nous tenons compte du cursus des postulants, du projet de recherche. Il faut que le projet de recherche soit pertinent. S’il y a du génie là-dedans, nous sommes partants ! Nous n’excluons personne.

 

Propos recueillis par Maxime KOUADIO


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Article rédigé par

Maxime KOUADIO

Journaliste Reporter

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