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Insécurité à Yopougon/ Des ''microbes'' attaquent le quartier ''camp militaire''

Publié le : 26 avril 2016 par M'Bra Konan

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

(Photo d'archives pour illustrer l'article)

Mlle Yao Amoin Angèle, vendeuse de poissons braisés et de salades au quartier ''Camp militaire'' de Yopougon, ne s’imaginait pas avoir pris rendez-vous avec la mort, le jeudi 21 avril 2016, sur son lieu de travail.

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Mère d’un garçonnet, elle exerçait ce métier pour aider Kouakou Constant, son compagnon, à joindre les deux bouts. Malheureusement, ce jeudi, des ''microbes'' en ont décidé autrement en la tailladant à mort, en dépit de ses supplications et du fait qu’elle leur ait remis toute sa recette. Munis de machettes, ces dizaines de gamins, sous l’effet de stupéfiants, débutent leur randonnée macabre, peu après 22h30mn. Ils déboulent du côté du carrefour au niveau de la pharmacie Nankoko. Là, pour marquer leur territoire, ils aiguisent les lames de leurs machettes sur le bitume, de manière assourdissante. Ils s’en prennent aux passants en direction ou en provenance de l’officine. C’est le début de la débandade. Le maquis « Au bruit du silence » devant lequel est installé Yao Amoin, est vite pris d’assaut par ces hors-la-loi. La vendeuse qui croit avoir eu un refuge derrière le frigo, est débusquée par ces criminels qui lui portent plusieurs coups de machettes avant de la laisser pour mort. C’est dans un bain de sang que Amoin Angèle est abandonnée. Les praticiens du Chu de Yopougon où elle a été évacuée n’ont fait que constater son décès, à l’arrivée, eu égard aux blessures profondes sur son corps. Un autre jeune homme qui a subi le même sort, n’a pas non plus, survécu à ses graves blessures. Déjà, le lundi 18 avril 2016, le quartier camp militaire était sous le contrôle des microbes qui ont mis fin aux jours de Pognon Ambroise, par le même mode opératoire, à l’aide de leurs machettes. Cette insécurité permanente a révolté des militaires, résidents dudit quartier. « Depuis longtemps, l’insécurité est dans notre cité. Nous interpellons les policiers dont c’est le rôle. Malheureusement, ils n’agissent pas. Nous sommes des militaires et sommes également armés. Nous n’allons plus attendre qu’on vienne nous tuer tous ici. En clair, nous allons prendre nos responsabilités », a mis clairement en garde un élément des Forces républicaine de Côte d’Ivoire (Frci) qui soutient que ce point de vue est totalement partagé par tous les militaires du quartier. Quant à N’Dri Marie, un résident, il a abondé dans le même sens en s’inquiétant. « L’insécurité est récurrente. Surtout les week-end. J’ai été blessé à la tête et au bras par ces microbes. Même le vigile du maquis (Le Bruit du Silence) n’a pas échappé à ces agresseurs. Il a été plusieurs fois victime de coups de machettes de ces criminels, et rien n’est fait malgré les différents appels à l’endroit des forces de l’ordre », s’est-il emporté. Après celle du samedi 23 avril 2016, avec tous les riverains, une deuxième réunion était prévue le dimanche dans la soirée entre les militaires résidents et les autres familles, afin d’arrêter une décision commune.

M’BRA Konan

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.


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Article rédigé par

M'Bra Konan

Journaliste Reporter

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