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Fermeture du Chu de Yopougon : Le Chu de Treichville pas encore prêt pour assurer la transition

Publié le : 04 novembre 2019 par MELEDJE Trésore

Que les choses s’accélèrent au Chu de Treichville pour le bien-être des populations, singulièrement des malades.

Que les choses s’accélèrent au Chu de Treichville pour le bien-être des populations, singulièrement des malades.

Prévenus de la fermeture du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon il y’a quelques semaines, certains établissements sanitaires à Abidjan peinent à se réorganiser pour accueillir des malades dudit centre. C’est le cas du CHU de Treichville.

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Dans le cadre du programme de restauration du dispositif hospitalier en Côte d’Ivoire, le Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon est contraint de fermer ses locaux pour une période de trente-six (36) mois de travaux. Ainsi trois (3) ans durant, les populations ivoiriennes devront supprimer de leur répertoire le Chu de Yopougon pour s’orienter vers d’autres centres de santé, notamment les hôpitaux généraux d’Abidjan et ses alentours, les Chu des communes d’Angré de Cocody et de Treichville, comme annoncé par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.

A en croire le ministre Aka Aouélé, tout devrait être mis en œuvre pour permettre aux autres centres hospitaliers universitaires d’accueillir les patients. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas au Chu de Treichville. Le fonctionnement de ce Chu n’a pas bougé d’un iota.

« Nous avons appris dans les médias que le Chu de Yopougon fermé pour travaux, va accueillir désormais les patients de Yopougon. Or, nous ne sommes pas prêts en réalité », nous informe un agent de santé sous le couvert de l’anonymat. Au service des urgences dudit centre, un autre agent nous apprend que depuis l’annonce de la fermeture du Chu de Yopougon, les différents services ne désemplissent pas.

Les évacuations de patients ne font que s’accroitre chaque jour et pourtant, rien n’a changé, aucune réorganisation n’a véritablement été mise en place. « Nous n’arrivons plus à prendre normalement notre pause. Quelque chose doit être fait au risque de voir les malades être abandonnés », a-t-il soutenu.

Même constat au service Oto-Rhino-Laryngologiste (ORL) du Chu de Treichville. Les locaux de ce service refusent du monde. Les patients attendent impatiemment leur tour de passage. Approché dans la matinée, Dame Yapo affirme qu’un rendez-vous d’une semaine lui a été imposé par le service d’accueil. Malgré cela, elle craint de ne pas être reçue, vu que la fin de la matinée n'est plus trop loin. « C’est comme ça ici, le rendez-vous est pris une semaine d’avance et il faut être là très tôt le matin à la date indiquée au risque de ne pas pouvoir être pris en charge », a déclaré un agent en blouse de couleur à l’équipe de 'linfodrome". Interrogé sur les dispositions particulières prises en vue de la gestion des flux de patients dans ce centre d’accueil, sans détour, l’agent a fait remarquer que c’est leur plus grande crainte. Car, depuis quelques semaines, le nombre de malades ne fait qu'augmenter et il n’y a pas de nouvelles dispositions. Toutefois, cet agent a expliqué que dans ce service, les médecins stagiaires font, la plupart du temps, le travail à la place des titulaires.

Au service de Radiologie du Chu, c’est une autre réalité qui prévaut, celle de la panne des appareils. « Retournez chez-vous, l’appareil qui devrait servir à faire votre radio est défaillant », a conseillé un agent en blouse blanche à une Dame qui avait le regard abattu. Aux dires de l’agent en question, c’est la vétusté des appareils qui crée les problèmes. "Les choses n’ont pas évolué pour accueillir les malades du Chu de Yopougon", a-t-il dit, tout en espérant que cela s’améliore. L’agent a insisté sur une réorganisation véritable qui s’impose afin de faire face au nombre grandissant de patients qui s’orientent de jour en jour vers leur service.

En chirurgie pédiatrique, l’inquiétude s’empare des parents de malades, ils décrient la lenteur du travail. « Nous sommes là depuis 4 heures du matin, nos carnets ont été récupérés à 8 heures et le médecin est arrivé à 11 heures du matin et pourtant, nous sommes nombreux. Cela nous emmène à réfléchir », a expliqué madame Lath. Vu la fermeture du Chu de yopougon et le nombre croissant des patients dans les centres de santé publics, cette dernière souhaite désormais s'orienter vers les centres de santé privés, sauf que pour l’heure, les moyens lui font défaut.

Au regard du constat fait dans certains services du Chu de Treichville, nous sommes tentés de dire que cet établissement sanitaire fonctionne comme d’ordinaire. Aucune disposition ne semble avoir été prise pour l’heure pour combler en partie la fermeture du Chu de Yopougon. Vivement que les choses s’accélèrent pour le bien des populations.

Rappelons que lors d’une conférence de presse tenue à son cabinet, le 18 octobre 2019, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le docteur Aka Aouélé a annoncé la relocalisation de plusieurs services du Chu de Yopougon au Chu de Treichville. Notamment: la néonatalogie, l’imagerie médicale, la néphrologie, l’hématologie, la neurologie, la diabétologie, la pédiatrie médicale…

Mélèdje Tresore


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Article rédigé par

MELEDJE Trésore

Journaliste Reporter

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