Vive tension: L’université Houphouët-Boigny bouclée par la Police

Il s’agit de la présidence, du siège du Centre régional des œuvres universitaires d’Abidjan (Crou-A), des amphithéâtres, et même des entrées et sorties qui étaient dans le viseur des dizaines d’étudiants qui s’apprêtaient à les occuper de force pour faire passer leurs revendications.

Les premiers éléments de la Police, qui ont débarqué peu après 5H du matin, selon des sources sécuritaires, patrouillaient à bord d’au moins trois cargos de Compagnie républicaine de sécurité (Crs) et de la Brigade anti-émeute (Bae). Leur mission était claire : empêcher un regroupement d’étudiants ou disperser un rassemblement déjà constitué. Mais c’était sans compter avec la détermination de certains étudiants dont ceux issus de la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci), qui s’étaient déjà constitués en groupe.

Aussitôt, les policiers vont procéder à une violente dispersion. Plus grave, ils vont engager une course-poursuite contre les étudiants téméraires. Le campus se transforme en un champ de bataille où des manifestants ou non sont pris de panique. C’est une véritable débandade. A la mi-journée de cette cache-cache, les policiers ont réussi à mettre la main sur, au moins, quatre étudiants. Du côté de la Coeeci, on annonce une dizaine d’arrestations et plusieurs blessés. « L’Université n’est pas un champ de guerre, qu’on nous laisse exprimer notre droit de manifester, en tant que syndicalistes. Et puis, est-ce que cette répression peut régler le problème académique des étudiants, et donner les résultats de l’enquête sur la fraude massive à la scolarité ? », s’est emporté Aristide Ozoukou, le secrétaire national de la Coeeci, qui prévoit une conférence de presse le mardi 12 janvier 2016, pour faire le point des manifestations.

M’BRA Konan

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