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Agboville/ Affrontement entre deux groupes d'élèves : Plusieurs blessés, des magasins éventrés, les commerces fermés, le transport paralysé
Publié le : 12 avril 2019 par Celestin KOUAMÉ
L'élève Cissoko Toumbao lors de son évacuation au CHR par les pompiers civils
C'est une véritable scène de guerre qui a été servie à la population de la cité de l'Agnéby ce vendredi 12 avril 2019. Tout est parti très vite d'un affrontement entre élèves issus des établissements d'Agboville.
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La veille, des individus en bigarré armés de gourdins, de machettes et de divers objets contondants ont déferlé la chronique peu avant la fin des cours de l'après-midi. L'intervention quasi prompte de la police a permis d'éviter le bain de sang. En guise de représailles, le groupe se disant victime des pratiques barbares de ceux qu'ils considèrent comme leurs bourreaux a remis le couvert ce matin.
Venus en grand nombre, eux aussi armés de machettes et de couteaux, ils s'en sont pris violemment à leurs antagonistes de la veille. C'est dans ces circonstances que le nommé Cissoko Toumbao de la classe de 3ème 8 au Lycée Moderne 1 a été tailladé. Il a eu la vie sauve grâce à Assanvo Jackson, professeur au Lycée 3. Ce dernier a réussi à exfiltrer l'infortuné Cissoko en faisant usage de ses connaissances en arts martiaux. De ses larges ouvertures causées par les multiples coups de machette à la tête, giclait du sang. Au moment où nous arrivions sur les lieux, il baignait dans une mare de sang. Heureusement, les premiers soins administrés par les pompiers civils arrivés trois quart d'heures plus tard, ont donné une lueur d'espoir sur son pronostic vital. Il a été, par la suite, transporté au CHR pour une prise en charge plus appropriée.
Après ce forfait, la rébellion s'est déportée vers le centre-ville. C'est donc le rond-point de l'Agnéby, connexe au marché municipal qui une fois encore à servi de QG. Créant sans effort apparent, l'émeute dans la ville. Le ciel totalement couvert de pierres et autres projectiles. Les commerces, banques et administrations n'avaient de choix que de fermer. Les transporteurs qui ne voulaient pas laisser leurs engins à la vindicte des belligérants ont vite rangé les véhicules dans leurs parkings.
L'affrontement qui ressemblait à la danse tango entre les deux camps en faction a causé plusieurs autres blessés ainsi que des dégâts matériels. Des boutiques vandalisées, des tricycles calcinés, des étales réduits en détritus, des enseignes de banque cassées. Les quelques éléments de la police dépêchés sur place n'ont pu contenir la détermination des mutins. Débordés, fatigués et surtout à cours de moyens d'intervention, les hommes du commissaire Koné Privat ont été réduits en spectateurs passifs.
Le renfort de CRS arrivés d'Abidjan, appuyé des gendarmes venus d'Agou, de Rubino et d'Azaguié sur le coup de 14h30, soit six heures après le déclenchement des hostilités, n'a pas suffi pour dissuader les envahisseurs. Les autorités politiques, administratives et coutumières ont brillé par leur absence physique sur le terrain jusqu'à l'arrivée des différents renforts.
Célestin KOUAME
(Région Agnéby-Tiassa et la Mé)
Les blessés :
-Cissoko Toumbao (élève en 3ème 8 au Lycée moderne 1)
-Koné N'gamé (plombier)
-Aminou Moussa (commerçant)
-Koulibaly Abdoulaye (élève en 4ème 5 au Lycée 2)
-Koutouan Abo Landry (Tle D à IFGA)
-Abessé Tetchy Irené (Tle Lycée 1)
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