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Fif/ Des présidents réclament une administration provisoire: Sidy Diallo assigné en justice
Publié le : 27 aout 2015 par Litié Boagnon
(Photo d'archives)
Comité ad'hoc, administration provisoire, les dénominations n'ont pas suffi hier, à l'hôtel Ibis Plateau, pour réclamer une transition à la tête de la Fédération ivoirienne de football (Fif).
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Cheick Oumar Koné, Eric Monnet, Dao Mamadou et Eugène-Marie Diomandé qui n'était pas à la table de la conférence de presse, ''candidats déclarés'', sont convaincus que le mandat du président Sidy Diallo a pris fin et qu'il doit dégager le plancher. «Le mandat du bureau actuel de la fédération est terminé depuis le 30 juin 2015. C'est cet état de fait que nous voulons décrier ce matin et vous signifier que depuis le 30 juin, nous n'avons plus de président de fédération. Nous sommes dans le chaos total». C'est par cette phrase ''apocalyptique'' que Dao Mamadou a introduit l'objet de la rencontre des trois avec la presse. Selon lui, il est nécessaire de mettre sur pied un comité ad'hoc pour organiser les élections, lequel comité devrait être mis en place depuis 2012.
Fustigeant la mauvaise foi de l'équipe dirigeante fédérale actuelle, Dao Mamadou, outre le chaos institutionnel, a dénoncé un désordre financier à la maison de verre de Treichville. «Il y a un désordre financier. Jusqu'à ce jour, la Fédération est pratiquement en cessation de paiement. La Fif reste devoir à ce jour aux différents clubs, près de 600 millions de Fcfa (...)La production des licences est en difficulté. Le champion de Côte d'Ivoire n'a pas encore reçu son chèque. Les employés de la Fif ne sont pas payés depuis deux mois. Les fournisseurs réclament des créances», a-t-il dit, dépeignant un tableau des plus sombres quant à la situation financière de la Fif. «Nous voulons interpeller les présidents de club et leur dire qu'ils est temps pour qu'ils soient responsables. L'instance dirigeante est forclose. Pour nous candidats, il n'y a plus de président de fédération», devait-il ajouter.
Pour démêler l'écheveau, Dao Mamadou et ses camarades proposent la voie judiciaire. «Il est temps que la justice se saisisse de ce dossier, ainsi que la tutelle ministérielle et même que la Caf et la Fifa prennent le relais», a-t-il indiqué. C'est à Koné Cheick Oumar, qui se reclamait de l'Africa sports, qu'est revenu le devoir d'expliquer l'illégalité de la présence actuelle de Sidy Diallo à la tête de la Fif résumée en la forclusion et l'absence depuis 2012, d'une commission électorale indépendante qui aurait dû organiser l'Age. «Il y a une situation à laquelle nous devons trouver sereinement solution. Le mandat, c'est 4 ans. L'article 34 dit: ''la fédération doit faire une Assemblée générale ordinaire par an''. Pour les 4 ans de mandat, c'est 4 Ago. Et au plus tard le 30 juin de chaque année. La première Ago, celle de 2011, s'est tenue le 30 juin 2012. En 2015, la Fif a organisé deux Ago combinées, celles de 2012 et 2013, à la veille de la Can. Le 27 juin 2015, a eu lieu la 4è et dernière Ago. Les textes disent que cette Ag doit être élective. C'est obligatoirement à cette Ag que le nouveau président de la Fif doit être élu. Comme notre président est peut-être un roi, il n'a pas prévu sa succession», a-t-il fait savoir. «Il est dit dans les dispositions transitoires qu'à l'Ag de 2012, on devait mettre en place la commission électorale indépendante (Cei) composée de 7 membres élus. Ça n'a pas été fait», a-t-il dit à propos de la commission électorale.
Il en découle, selon Koné Cheick Oumar, invoquant les articles 34, 42 et 44 des textes fédéraux, «une situation de non-droit». «La Fif continue de gérer les affaires dans une situation de fait. Tous les actes posés par la Fif sont entachés d'irrégularité, comme par exemple le contrat de l'entraîneur Michel Dussuyer (Ndlr: le sélectionneur national des Eléphants). Le contrat est nul et de nul effet parce que signé par des gens qui n'ont pas le mandat. Leur mandat est fini», devait-il dire. D'où, selon lui, et pour emboîter le pas à Dao Mamadou, la saisine de la justice à l'effet de mettre en place une administration provisoire. «Nous demandons que très rapidement, on nous donne une date pour l'élection et une commission électorale, mais qui peut le faire? Est-ce que notre fédération peut encore le faire? Non, malheureusement. Ils sont forclos. Mais Dieu merci, il y a la justice (…) Nous avons saisi la justice. Nous avons remis l'assignation en référé à la Fif ce matin (hier mercredi 26 août 2015) pour un rendez-vous vendredi à la justice pour qu'elle mette sur pied une administration provisoire», a révélé Koné Cheick Oumar. Ce dernier a aussi fait savoir que le quatuor a saisi le ministre des Sports depuis un mois, de même que le Comité national olympique (Cno) pour leur expliquer la situation.
Pourquoi un tel accès de fièvre alors que les présidents de club sont comptables de cette situation? «Aujourd'hui, nous sommes terrorisés par les responsables actuels de la fédération. Lors de la dernière Ag, ce sont les secrétaires généraux qui ont participé aux travaux à la place des présidents», a fait remarquer Eric Monnet, alors que Dao Mamadou dénonçait «les présidents de club qui ont démissionné».
Litié BOAGNON
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