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Konaté Navigué dénonce : «En Côte d'Ivoire, la mort n'est rien pour les gouvernants»
Publié le : 25 aout 2014 par Cyrille Djedjed

(Photo d'archives)
«Nous avons le devoir de laisser un instrument fiable, solide, dans un pays où la mort n'est rien pour les gouvernants, dans un pays où la préoccupation des populations n'est rien pour les gouvernants, dans un pays où le niveau de la conscience de l'Etat n'existe pas».
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Ces propos sont de Konaté Navigué, secrétaire national de la Jeunesse du Front populaire ivoirien. Il les a tenus samedi dernier, au Q.G provisoire du Fpi, au cours de la 3e Assemblée générale des jeunes du Fpi.
En effet, quelques jours après que le comité de médiation ait réconcilié certains cadres du parti, le patron de la Jfpi a appelé à la solidarité, à la résistance au sein de ses rangs afin d'apporter aux Ivoiriens, de l'espoir et à assurer à la Côte d'Ivoire un avenir meilleur. Devant plus de 50 fédérations et 7 sections universitaires, Navigué insiste : «On ne peut pas se permettre et on n'a même pas le droit de se permettre que la Jfpi, en tant qu'instrument à l'avant-garde de la lutte, se casse par notre faute, par notre irresponsabilité». «Comment pourrait-on imaginer un seul instant que par nos comportements, nous fassions en sorte que cette jeunesse se casse ? Est-ce pour dire que nous ne sommes même pas conscients des enjeux où la responsabilité qui nous incombent ? Jamais, pas par moi que la Jfpi se cassera, parce que les enjeux sont énormes», a-t-il promis, avant de saluer l'ancien bureau intérimaire de la Jfpi conduit par l'actuel secrétaire national adjoint chargé des relations extérieures, Koua Justin, qui malgré les menaces, au risque de sa vie parfois, a réussi à maintenir le Fpi sur tout l'ensemble du territoire ivoirien.
«Quand l'ouragan passe comme il est passé en Côte d'Ivoire, les partis politiques ne survivent pas. En 1991, quand l'ouragan est passé au Mali, avec le départ de Moussa Traoré, l'Union démocratique pour le peuple malien (Udpm) a disparu. En Tunisie, quand l'ouragan est passé, le parti de Ben Ali a disparu avec la disparition de Ben Ali. Au Ghana, après le coup d'Etat de 1966, le NPP qui faisait la fierté de l'Afrique est redevenu un parti élitiste. Là où l’impérialisme passe avec une telle violence, les partis politiques disparaissent. C'est le Fpi qui fait l'exception. Et cela grâce à la jeunesse du Fpi. Après le passage de l'ouragan, le parti demeure débout même si nous avons laissé quelques plumes parce que beaucoup de nos camarades sont tombés. Mais, on tient débout. La crise est profonde. Elle n'est pas seulement interne, elle est sûrement liée à l'environnement international», a expliqué Konaté Navigué. Il a invité les jeunes du Fpi à ne pas oublier Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo et tous les autres prisonniers du Fpi à travers le monde. Selon lui, les jeunes ivoiriens doivent être «les petits enfants, les arrières petits-fils de Zoukou Gbeuli, ce digne fils de Daloa qui a résisté à la pénétration coloniale et qui est allé mourir en exil à Bouaflé» ou encore «des petits-enfants et des arrière petits-enfants du grand-père de Gbagbo Laurent. Qui était un résistant qu'on a oublié et qui a été tué dans la forêt parce qu'il refusait également la pénétration coloniale». Pour la jeunesse, cette résistance doit se faire avec en ligne de mire la libération de leur mentor Laurent Gbagbo, actuellement en prison à la Haye.
Cyrille DJEDJED
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Cyrille Djedjed
Journaliste Reporter
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