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À 5 mois de la présidentielle: Affi N'guessan appelle à renoncer à la violence
Publié le : 27 mai 2015 par Assane Niada

Pascal Affi N'guessan déplore de nouvelles arrestations d'acteurs politiques (Photo d'archives)
Dans un entretien diffusé sur Onuci.fm, mardi 26 mai 2015, le président du Fpi, Pascal Affi N'guessan, égrène les conditions pour une élection présidentielle apaisée. Et parle, au passage du financement des partis politiques et de la Coalition nationale pour le changement( Cnc).
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Le dialogue pouvoir-opposition est annoncé pour reprendre ce mardi 26 mai 2015 (hier, Ndlr). Du côté du Fpi, votre parti, dans quel état d'esprit abordez-vous cette reprise ?
Comme les autres fois, avec l'espoir que cette fois sera la bonne. Et que cette rencontre nous permettra de trouver, de façon définitive, les solutions à toutes les questions encore en suspens.
Et vous pensez à quoi principalement ?
Nous pensons à la libération de prisonniers d'abord. Vous savez que beaucoup de nos compatriotes sont encore en prison à la suite de la crise post-électorale. C'est vrai qu'il y a eu des libérations mais il y a eu de nouvelles arrestations, et tout cela mis ensemble, constitue un contentieux qu'il faut vider pour assainir l'environnement des prochaines élections. Il y a également la question des exilés et des réfugiés. Etant donné que tout le monde est d'accord pour le retour des exilés, il faut que nous passions maintenant aux actes concrets. Comment nous faisons pour que tous ces jeunes ivoiriens, toutes ces femmes, ces vieillards, qui sont dans les camps de réfugiés, puissent être en Côte d'Ivoire avant les élections, et puissent participer, chez eux, aux prochaines consultations électorales ? Il faut donc qu'on voie comment nous nous organisons pour que cela soit effectif. Il y a également le dégel des comptes ; il y a encore des comptes qui sont gelés quatre ans, cinq ans après la crise, cela n'est pas normal. Il faut que, dans les meilleurs délais, nous nous entendions sur une date pour que tous les autres comptes qui sont encore gelés, soient totalement dégelés. Voilà des questions importantes que nous devons traiter définitivement. Ensuite, il y a la question du statut de l'opposition. Nous avons entamé le débat, il faut l'achever.
Le financement des partis politiques figurerait également à l'ordre du jour. Des sources introduites ont annoncé récemment que les partis politiques seraient passés à la caisse. Qu'en est-il ?
Il y a encore quelques petits problèmes. Certains partis politiques n'ont pas été pris en compte. Il faut examiner ces situations pour se mettre d'accord définitivement. Donc, voilà, il est question de l'environnement des élections : comment nous allons aux élections, le déroulement du scrutin, la proclamation des résultats. Quelles sont les dispositions que la Cei( Commission électorale indépendante , Ndlr) a prises pour que les erreurs, les contentieux, les affrontements qu'on a observés autour de question de la proclamation des résultats en 2010, que ces questions là soient totalement sécurisées ? Et que nous ayons la garantie que les élections prochaines se feront dans un environnement d'apaisement. Il y a aussi la question de la sécurité, il faut qu'on mette en place des mécanismes d'évaluation.
Tout comme vous, certains partis politiques appelleraient de tous leurs vœux, la signature d'un code de déontologie dans le sens d'un scrutin présidentiel apaisé. Qu'est-ce à dire concrètement ?
Code de déontologie entre les candidats aux prochaines élections pour s'assurer que tous les candidats vont respecter le résultat des élections ; qu'aucun candidat ne fera appel à la violence et que, pour une fois, la Côte d'Ivoire va connaître des élections, à l'issue desquelles le vainqueur sera salué par tous les vaincus, et pourra donc se mettre au travail dans un environnement de convivialité et de sérénité, dans l'intérêt de notre pays, la Côte d'Ivoire.
Pascal Affi N'guessan, allez-vous à ce dialogue en Fpi ou en coalition ?
Nous sommes dans une plate-forme baptisée l'Alliance des forces démocratiques. C'est donc au nom de cette alliance et avec les camarades des partis membres de cette alliance que nous allons à ces négociations. Mais nous ne sommes pas seuls sur la place publique. Il y a d'autres acteurs politiques, d'autres partis de l'opposition qui ne sont pas forcément membres de notre plate-forme. Mais ce qui est important, c'est que nous soyons motivés par la même volonté d'agir pour permettre à notre pays, la Côte d'Ivoire, de retrouver la stabilité politique et la démocratie.
Une nouvelle coalition, la coalition nationale pour le changement est née récemment….
Oui, je crois que c'est une initiative qui traduit la volonté de beaucoup d'acteurs politiques de s'impliquer dans le jeu politique, d'agir en faveur de la démocratie, en faveur aussi du changement que nous aussi, au Front populaire ivoirien, appelons de tous nos vœux.
Symbole d'une vitalité politique dans notre pays, la Côte d'Ivoire ?
Oui, symbole effectivement d'un regain de vitalité politique, pourvu que tous les acteurs acceptent de jouer le jeu politique , dans l'apaisement, dans le débat d'idées, en renonçant à toute initiative de violence et d'affrontement parce que les Ivoiriens ont besoin de paix.
Retranscrit par Assane NIADA
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Assane Niada
Journaliste Reporter
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