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Guerre de succession de Ouattara/ Le plan secret de Soro
Publié le : 11 aout 2016 par Assane Niada

(Photo d'archives)
La « guerre » est désormais ouverte. Les dernières sorties médiatiques d'Hamed Bakayoko ne laissent plus de place au doute quant à la guerre de positionnement que lui et Guillaume Soro se livrent.
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Pour l'heure, à fleurets mouchetés. Même si l'un et l'autre prennent soin de ne pas citer nommément leur vis-à-vis. Mais les observateurs avertis devinent bien que, récemment à Bouaké, Hamed Bakayoko parlait du président de l'Assemblée nationale, qu'une certaine opinion trouve pressé d'accéder au pouvoir.
En effet, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a repris à son compte cet argument quand il déclarait, depuis Bouaké : « Les vieux nous ont dit dans la politique, il ne faut jamais se presser, donc tu vas monter, descendre, ce que Dieu veut pour toi, il va te le donner. Ce qui n'est pas pour toi, il ne va pas te le donner ».
On le voit donc, en dépit de sa profession de foi, Hamed Bakayoko est bien en bisbille avec Guillaume Soro. Pur produit du Rassemblement des républicains, il fait partie des « gardiens du temple » dudit parti, qui n'entendent rien concéder à l'ex-leader de la rébellion. En tout cas, en ce qui concerne la succession d'Alassane Ouattara. Conscient que le combat s'annonce périlleux, Guillaume est en train d'envisager un plan secret, qu'on pourrait qualifier de plan B. Face à la farouche hostilité à laquelle il fait face relativement à son projet de conquête du pouvoir dans la perspective de l'après Ouattara, il n'écarterait plus l'idée de créer son propre parti. Osera-t-il vraiment franchir le pas ? Bien malin qui pourra le dire. Toujours est-il que, de bonnes sources, l'idée de la mise en route d'une formation politique fait son petit bonhomme de chemin au sein de la galaxie pro-Soro. A cet effet, des mouvements de soutien au président de l'Assemblée nationale travaillent à mutualiser leurs efforts en formant une plate-forme, aux allures de mouvement politique. Un peu comme ces mouvements politiques qui ont précédé la création du parti de Laurent Fologo et Gnamien Konan. Il s'agit d'avancer masqué pour ne pas effaroucher les adversaires et s'exposer ainsi à être vite tué dans l’œuf.
Une chose est certaine, Soro se voit bien succéder à Alassane Ouattara. Même s'il entretient le flou en surfant sur le clair-obscur. A en croire des indiscrétions, le chef de l’État, a plutôt une bonne opinion de lui. S'il devait choisir entre lui et le premier des flics, le président de l'Assemblée nationale serait un choix dicté par la raison, car il le trouverait « aguerri » pour l'emploi.
A l'opposé, son adversaire, Hamed Bakayoko, serait le choix du cœur ; celui-ci ayant été son « bon petit » depuis toujours et le chouchou de la première dame. Mais alors que Ouattara semble écartelé entre ces deux figures de proue de son parti, les deux prétendants au fauteuil présidentiel, eux, ne lésinent plus sur les moyens et les paroles pour mettre en difficulté l'adversaire.
Assane NIADA
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Assane Niada
Journaliste Reporter
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