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Les avocats de Simone Gbagbo suspendent leur participation au procès

Publié le : 25 octobre 2016 par Philip Kla

Ph DR

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La défense de Simone Gbagbo, l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire accusée de crimes contre l'humanité, a suspendu lundi sa participation au procès de leur cliente. Les avocats protestent contre la décision de la Cour, qui a refusé de faire témoigner certaines personnalités ivoiriennes.

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La première audience consacrée aux témoins de la défense dans le cadre du procès de Simone Gbagbo devait avoir lieu lundi 24 octobre. Les avocats de l’ancien Première dame de Côte d’Ivoire avaient demandé à entendre plusieurs hauts responsables, actuels ou ancien, de l’État. Parmi eux : le président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion des Forces nouvelles, Guillaume Soro ; l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby, l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou, et le directeur général de la police nationale Brindou M’Bia. Mais la Cour a refusé, après deux heures de délibération, d’accéder à la requête des avocats de Simone Gbagbo.

Le tribunal « ne peut citer ces personnes à comparaître car aucun texte ne l’autorise » a ainsi déclaré le juge Boiqui Kouadio. « Nous suspendons notre participation jusqu’à nouvel ordre. Le procès est biaisé, la Cour n’a pas envie d’un procès équitable », a aussitôt affirmé Dohora Blédé, l’un des avocats de l’accusée.

« Nous constatons que nos témoins ne sont pas présents, nous demandons un délai de quatre jours pour voir ces personnes [comparaître], elles sont indispensables à la manifestation de la vérité », a insisté l’avocat de Simone Gbagbo.

Le parquet général demande à la Cour de passer outre

De son côté, le parquet général a demandé à la Cour de passer outre la demande de la défense. La Cour d’assises d’Abidjan juge Simone Gbagbo depuis le 31 mai pour des faits qui auraient été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

L’ancienne Première dame est citée, selon l’accusation, pour son implication dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime.

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Article rédigé par

Philip Kla

Journaliste Reporter

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