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15 mai 2010/ Armes de guerre retrouvées à Anyama : L’ONU veut enquêter, le tribunal militaire dit non

Publié le : 15 mai 2025 par Mominé COULIBALY

LE PROCUREUR MILITAIRE ANGE BERNARD KESSI KOUAME (PH:DR)

LE PROCUREUR MILITAIRE ANGE BERNARD KESSI KOUAME (PH:DR)

Suite à la découverte d’un impressionnant arsenal de guerre à Anyama dans la mi-journée du mercredi 05 mai 2010, par la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire, le groupe d’experts mandaté par le Conseil de sécurité des nations unies pour enquêter sur l’embargo sur les armes en Côte d’Ivoire, a manifesté le désir d’enquêter. Cet article est du journal quotidien Soir Info, depuis le 15 mai 2010.

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A cet effet, certains agents de l’ONU ont pris contact avec la gendarmerie nationale. Le commissaire du gouvernement, c’est-à-dire, le procureur militaire Ange Bernard Kessi Kouamé, en charge de cette enquête, n’est pas du tout d’accord avec une telle procédure. Pour lui, il est hors de question que les armes mises sous scellée, soient transmises aux contrôleurs de l’embargo, alors que l’affaire suit son cours au niveau de la justice ivoirienne.

Le procureur militaire a souligné que les armes saisies dans le cadre d’une enquête sont des scellés et ne peuvent faire l’objet de déplacement.

“Le Tribunal militaire veut rencontrer ces émissaires de l’Onu chargés du contrôle de l’embargo à l’effet d’avoir copie de leur mission en Côte d’Ivoire, les textes qui les régissent pour savoir si ces textes leur permettent de s’impliquer dans cette affaire d’une part, et d’autre part les entendre sur procès-verbal si possible sur le même sujet. Parce que nous ne savons pas depuis combien de temps ces armes sont là.

Eux disent ne pas le savoir. C’est à croire que ces armes ont dormi ici sans que ces derniers ne lèvent le petit doigt” a-t-il expliqué. « La Justice ivoirienne veut savoir d’où viennent ces armes, qui les a convoyées ici, comment ont-elles été convoyées » a-t-il fait remarquer. Le procureur militaire a souligné que les armes saisies dans le cadre d’une enquête sont des scellés et ne peuvent faire l’objet de déplacement ou d’exposition publique avant la fin des investigations.

S’agissant de la requête des envoyés de l’Onu, le magistrat militaire précise : « Leur mandat se limite au contrôle des armes dans les camps militaires non pas celles qui font l’objet d’une enquête judiciaire (…) S’ils voulaient vraiment faire leur travail, pourquoi n’ont-ils pu empêcher l’entrée frauduleusement de ces armes à Anyama ? D’où vient-il que c’est après la découverte de ces caches d’armes que ces émissaires de l’Onu se mettent en branle pour le contrôle de l’embargo ? »

K.A.Parfait, Soir Info, le 15 mai 2010

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Article rédigé par

Mominé COULIBALY

Journaliste Stagiaire

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