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Retour du tambour sacré Djidji Ayôkwè : une restitution historique saluée par la Délégation ivoirienne à l'UNESCO
Publié le : 15 juillet 2025 par Jean Kelly KOUASSI

Une vue du tambour parleur Djidji Ayôkwè (Ph DR)
La délégation de Côte d'Ivoire aurprès de l'UNESCO a interprété le retour du tambour sacré Djidji Ayôkwè, acté par les autorités ivoiriennes et française, comme une restitution historique pour la mémoire et la dignité du peuple ivoirien.
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Le tambour parleur Djidji Ayôkwè, symbole sacré du peuple Tchaman, s'apprête à retrouver son territoire d'origine, plus d'un siècle après avoir été confisqué par l'administration coloniale. Le 8 juillet 2025, le Parlement français a adopté à l'unanimité une loi autorisant la restitution de cet objet culturel emblématique à la République de Côte d'Ivoire.
Un tournant dans les relations culturelles entre les deux pays
Confisqué en 1916, le tambour sacré avait été transféré en France en 1929. Il fut tour à tour exposé au musée du Trocadéro, puis au musée du quai Branly – Jacques Chirac, devenant un témoin silencieux de la spoliation coloniale. Sa restitution marque prochainement un tournant dans les relations culturelles entre la France et la Côte d'Ivoire, et s'inscrit dans une démarche commune de réparation mémorielle et de coopération patrimoniale.
La Délégation Permanente de la Côte d'Ivoire auprès de l'UNESCO salue cette restitution comme une avancée historique pour la mémoire et la dignité du peuple ivoirien
Ce retour est le fruit d'un long processus diplomatique mené par la Côte d'Ivoire. Dès 2019, le Président Alassane Ouattara initie des démarches officielles auprès de son homologue français, Emmanuel Macron, en vue de rapatrier ce trésor national. La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a activement porté cette volonté présidentielle. Sous son impulsion, deux étapes majeures ont été franchies : une cérémonie rituelle de désacralisation organisée à Paris en 2022, et la signature, en novembre 2024, d'une convention de dépôt avec la ministre française de la Culture, Rachida Dati, jetant les bases juridiques du retour du tambour.
La réussite de ce processus repose également sur un engagement institutionnel fort. Le président de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo, a effectué un plaidoyer appuyé auprès des autorités parlementaires françaises, facilitant ainsi l'adoption de la loi. Parallèlement, le ministre des Affaires étrangères, Adom Kacou Léon , a mené des échanges diplomatiques soutenus avec son homologue français, Jean-Noël Barrot .
Le leadership du président Ouattara, salué
La Délégation Permanente de la Côte d'Ivoire auprès de l'UNESCO salue cette restitution comme une avancée historique pour la mémoire et la dignité du peuple ivoirien. Elle a mis en lumière le leadership du Président Ouattara, dont l'action résolue a permis à la Côte d'Ivoire de récupérer une pièce majeure de son patrimoine.
Le retour du Djidji Ayôkwè ne constitue pas seulement un événement culturel. Il symbolise un acte fort de justice historique, une victoire diplomatique, et un signal de respect envers les cultures africaines longtemps marginalisées par l'histoire coloniale.
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Jean Kelly KOUASSI
Journaliste Reporter
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