Cacao : la Côte d'Ivoire envisage un prix entre 1.850 et 2.000 FCFA par kilo pour la prochaine récolte

La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, envisage une hausse d'au moins 23% des prix pour la campagne d'octobre 2024. Selon une source proche du dossier citée par Bloomberg, le Conseil Café-Cacao (CCC), régulateur de la filière ivoirienne, réfléchit à fixer le prix d'achat du cacao entre 1.850 et 2.000 francs CFA par kilogramme de fèves séchées. 

Cette décision serait en réponse à la montée des cours mondiaux, alimentée par les mauvaises récoltes enregistrées en Afrique de l’Ouest, région qui représente environ 70 % de la production mondiale de cacao.

Un prix plus élevé que celui du Ghana 

En avril dernier, le CCC avait déjà annoncé un prix de 1.500 francs CFA (2,46 dollars) par kilo pour la campagne intermédiaire d’avril à septembre 2024, soit une augmentation de 50 % par rapport à la période précédente. Ce prix record avait été fixé dans un contexte de forte volatilité des marchés mondiaux, en particulier à la Bourse de New York, où les prix ont atteint des sommets.

Cette nouvelle hausse envisagée pour la campagne principale, qui débute en octobre, permettrait à la Côte d’Ivoire de proposer des prix plus compétitifs que son principal rival, le Ghana. Toutefois, la décision finale reviendra au cabinet du président Alassane Ouattara, qui n’a pour l’instant fait aucun commentaire officiel à ce sujet.

Un contexte mondial tendu

Depuis le début de l'année, les prix du cacao sur les marchés mondiaux ont connu une forte hausse, principalement en raison des mauvaises récoltes en Côte d'Ivoire et au Ghana, deux des principaux producteurs mondiaux. Cette situation a fait grimper les contrats à terme à plus de 7.500 dollars la tonne sur la bourse de New York pour les livraisons de décembre, un niveau jamais atteint depuis plusieurs années.

Alors que les producteurs ivoiriens font face à des défis multiples, notamment les changements climatiques et la baisse de la fertilité des sols, les experts estiment qu'un relèvement des prix à la production pourrait encourager les agriculteurs à réinvestir dans leurs plantations, augmentant ainsi la capacité de production et atténuant la pénurie actuelle sur le marché mondial.