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Extrême pauvreté en Côte d’Ivoire : voici les régions où la misère frappe le plus fort (Classement)

Publié le : 03 janvier 2025 par Samuel KADIO

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Les données montrent que les zones rurales sont toujours les plus affectées. (Ph:DR)

En Côte d’Ivoire, l’extrême pauvreté touche 10 % de la population nationale selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS). Ce phénomène se manifeste de manière inégale selon les régions et les milieux de résidence, urbain ou rural. Voici un classement des régions, en mettant en avant les taux d’extrême pauvreté dans chaque milieu.

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Le seuil d'extrême pauvreté est défini par le revenu maximal du décile le plus défavorisé, c'est-à-dire les 10 % de la population la plus pauvre de la Côte d'Ivoire. Ce montant s'élève à 122 385 FCFA par individu, soit environ 335 FCFA par jour. À titre de comparaison, ce seuil était de 101 826 FCFA en 2008, de 63 375 FCFA en 1993, de 86 760 FCFA en 1995, de 95 700 FCFA en 1998, et de 94 280 FCFA en 2002.

En termes de répartition géographique, ce seuil révèle un taux de pauvreté de 10 % globalement, avec des variations selon le lieu de résidence : 1,9 % à Abidjan, 7,2 % dans les autres zones urbaines (5,2 % pour l'ensemble des zones urbaines) et 14,7 % en milieu rural.

Les régions les plus touchées

La région de la Bagoué se classe en tête avec un taux d’extrême pauvreté global de 30,8 %, marqué par 4,7 % en milieu urbain et 36,4 % en milieu rural. Le Tchologo suit avec un taux global de 24,4 %, dont 15,4 % en milieu urbain et 30,1 % en milieu rural.

Le Kabadougou occupe la troisième position avec un taux de 23,1 %, comprenant 4,8 % en milieu urbain et 28 % en milieu rural. La région du Goh affiche un taux de 22,2 %, avec 14,9 % en milieu urbain et 26,4 % en milieu rural.

Les données montrent une constante marquante : les zones rurales sont toujours les plus affectées

Enfin, le Tonkpi se situe à 19,7 %, composé de 10,3 % en milieu urbain et 23,8 % en milieu rural.

Dans les régions modérément touchées, on retrouve les Grands-Ponts avec un taux global de 16,6 %, dont 8,1 % en milieu urbain et 23 % en milieu rural.

Le Folon enregistre un taux de 15,8 %, avec 6,7 % en milieu urbain et 18,2 % en milieu rural. Le Gbôklè affiche 14,8 %, marqué par 16,7 % en milieu urbain et 14,3 % en milieu rural, une des rares régions où le taux est légèrement plus élevé en zone urbaine.

Les régions les moins touchées

Parmi les régions les moins touchées, la ville d’Abidjan se démarque avec un taux extrêmement bas de 1,9 %, grâce à une concentration d’opportunités économiques et d’infrastructures. Le Sud-Comoé affiche un taux global de 3,4 %, avec 0,6 % en milieu urbain et 5,5 % en milieu rural.

La région de la Nawa enregistre un taux de 4,4 %, composé de 3,3 % en milieu urbain et 4,7 % en milieu rural, soulignant une situation relativement équilibrée.

Dans l'ensemble, les données montrent une constante marquante : les zones rurales sont toujours les plus affectées. Alors que l’extrême pauvreté touche seulement 5,2 % de la population en milieu urbain, ce chiffre grimpe à 14,7 % en milieu rural.


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Article rédigé par

Samuel KADIO

Journaliste Reporter

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