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Gazoduc : le Niger, l’Algérie et le Nigeria unissent leurs forces dans un projet énergétique
Publié le : 11 février 2025 par DJOMANDE Aziz

LE PRESIDENT ALGERIEN ABDELMADJID TEBBOUNE (PH:DR)
Le mardi 11 février 2025, la réalisation du projet de Gazoduc Transsaharien (TSGP) a connu un nouvel élan. En effet, le Niger, l’Algérie et le Nigeria ont conjointement signé à Alger des accords clés pour accélérer ce projet stratégique, qui vise à acheminer le gaz naturel nigérian vers l’Europe et d’autres marchés internationaux via le Niger et l’Algérie.
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Lors de la 4e réunion ministérielle du comité de pilotage du TSGP, tenue au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal à Alger, trois documents cruciaux ont été paraphés :
1. Un contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité : signé par les ministres de l’Énergie des trois pays, ce contrat vise à actualiser les données techniques et économiques du projet.
2. Un contrat de compensation : signé par les PDG des sociétés énergétiques nationales (Sonatrach pour l’Algérie, NNPC pour le Nigeria et SONIDEP pour le Niger), il définit les modalités de répartition des bénéfices.
3. Un accord de non-divulgation (NDA) : destiné à protéger les informations sensibles liées au projet.
« Ces accords marquent une avancée significative dans la concrétisation de ce projet continental », a déclaré Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie.
Un gazoduc géoéconomique
Le Gazoduc Transsaharien est un projet phare qui vise à relier les réserves gazières du Nigeria à l’Algérie, en traversant le Niger. D’une longueur estimée à plus de 4 000 km, il permettra d’exporter du gaz naturel vers l’Europe et d’autres marchés internationaux, renforçant ainsi la sécurité énergétique des pays concernés. « Ce gazoduc est une opportunité unique pour stimuler notre économie et créer des emplois », a souligné Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole.
🇩🇿🇳🇪🇳🇬L'Algérie, le Niger et le Nigéria viennent de signer un accord majeur dans le cadre de la réalisation du TSGP, le méga-gazoduc transaharien qui permettra d'acheminer 30 milliards de m3 cubes de gaz par an, vers les pays africains et européens, pour un coût de $13 milliards. pic.twitter.com/9BZtjUs2mR
— Springfield (@springfield_dz) February 11, 2025
Pour l’Algérie, ce projet consolide sa position de hub énergétique en Afrique du Nord. « Le TSGP renforcera notre capacité à répondre à la demande croissante en gaz naturel, tout en consolidant nos relations avec nos voisins africains », a ajouté Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach. Le TSGP ne se limite pas à un simple projet énergétique. Il symbolise une coopération renforcée entre les trois pays, ouvrant la voie à une intégration économique et politique accrue en Afrique de l’Ouest et du Nord.
« Ce projet est un exemple concret de ce que l’Afrique peut accomplir lorsqu’elle travaille ensemble », a déclaré Ekperikpe Ekpo, ministre nigérian des Ressources pétrolières. Malgré cette avancée, des défis subsistent. Les études de faisabilité mises à jour devront prendre en compte les contraintes techniques, sécuritaires et environnementales liées à la traversée du Sahara.
De plus, le financement du projet, estimé à plusieurs milliards de dollars, nécessitera des investissements internationaux. « Nous sommes confiants dans notre capacité à surmonter ces défis et à faire de ce projet une réalité », a affirmé Maizama Abdoulaye, ministre nigérien de l’Hydraulique et de l’Environnement.
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DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter
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