Table ronde sur le climat :  : Ousmane Diagana  explique les 03 raisons du leadership climatique ivoirien

Dr Diagana a salué les efforts du gouvernement ivoirien, en soulignant trois initiatives majeures qui placent le pays en tête de l'exemplarité en Afrique. En presence d’une forte délégation du Gouvernement ivoirien dont le Premier minister Robert Beugré Mambé, les différents partenaires de la Côte d’Ivoire ont salué le niveau d’évolution du pays.

1-Adoption du Rapport sur le Climat et le Développement (CCDR)

Le premier acte décisif du gouvernement ivoirien a été l'adoption par décret du Rapport sur le Climat et le Développement (CCDR). En intégrant ce rapport dans son programme de développement et ses politiques publiques, la Côte d'Ivoire démontre son engagement à prioriser l'agenda climatique. Le pays est déjà affecté par les impacts du changement climatique, tels que l'augmentation des températures, des précipitations imprévisibles et l'élévation du niveau de la mer. Ces phénomènes sont visibles notamment à Abidjan et Grand-Lahou, où des travaux de protection côtière ont été lancés. Cette adoption marque un pas important dans la lutte contre ces effets néfastes.

2-Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) du FMI

La deuxième initiative louée par Dr Ousmane Diagana est l'adhésion de la Côte d'Ivoire à la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) du FMI, fondée sur les recommandations du CCDR. Ce programme soutient des réformes essentielles pour renforcer la résilience économique et la durabilité. Diagana a exprimé sa gratitude envers M. Bo Ly et les équipes du FMI pour leur partenariat efficace. Cette initiative aide la Côte d'Ivoire à mieux se préparer et à atténuer les impacts du changement climatique à travers des réformes structurées.

La Côte d'Ivoire doit mobiliser 22 milliards de dollars d’ici 2030 pour atteindre ses objectifs climatiques fixés dans les Contributions Déterminées Nationales (CDN) et le pays a déjà émis sa première obligation durable et se positionne comme un leader régional dans la mobilisation de financements liés à la durabilité

3-Opérationnalisation du CCDR

Le troisième acte marquant est l'opérationnalisation du CCDR. En mettant en œuvre ce rapport, la Côte d'Ivoire incite d'autres pays ouest-africains à suivre son exemple, favorisant ainsi une coopération régionale sur les enjeux climatiques. Cette action souligne l'importance de la planification et de la mise en œuvre de politiques climatiques robustes. Si des mesures vigoureuses ne sont pas prises, la Côte d'Ivoire risque de perdre jusqu'à 13 % de son PIB et de voir 1,6 million de personnes sombrer dans la pauvreté.

Vers une mobilisation efficace des ressources

Diagana a également évoqué l'importance d'une bonne gouvernance climatique. Il a félicité la création de la Commission Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques (CNLCC), placée sous l'égide du Premier Ministre, qui facilitera les arbitrages intersectoriels. La prochaine étape sera la création d'un secrétariat pour la mise en œuvre et le suivi de l'action climatique du gouvernement et du secteur privé.

La Côte d'Ivoire doit mobiliser 22 milliards de dollars d’ici 2030 pour atteindre ses objectifs climatiques fixés dans les Contributions Déterminées Nationales (CDN). Le pays a déjà émis sa première obligation durable et se positionne comme un leader régional dans la mobilisation de financements liés à la durabilité. Dr Diagana a réaffirmé le soutien de la Banque Mondiale pour accompagner le pays dans ce processus.

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🍫 L'industrie du #cacao fait face à une pénurie mondiale imminente de 439 000 tonnes pour 2023/2024, avec une baisse de production de 11,7 %. Les défis climatiques et structurels menacent les principaux producteurs #africains https://t.co/1uU6oE7bQS
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— linfodrome.com (@Linfodrome) June 5, 2024

La Côte d'Ivoire, par ses actions décisives et son engagement exemplaire, se positionne comme un modèle de résilience et de durabilité en Afrique, démontrant que la lutte contre le changement climatique est non seulement possible, mais aussi cruciale pour le développement économique et social.