Qu’est ce qui justifie le choix du thème : ‘’L’environnement du chercheur en Afrique, quelle stratégie pour une recherche d’excellence ?’’
Il s’agit de lancer un programme qui est un projet d’aide à la recherche, à l’enseignement du troisième cycle de haut niveau pour le continent africain en partenariat avec l’Université Mohamed VI Polytechnique du Maroc
Quel est le sens de ce colloque?
Ce colloque vise trois principaux objectifs : cartographier l’ensemble des problèmes que rencontrent les chercheurs en Afrique, répertorier les pistes et solutions mises en œuvre par les chercheurs africains, et éditer une compilation de bonnes pratiques pour favoriser l’essor de laboratoires d’excellence en Afrique. A terme, le programme financera des projets de recherche préalablement sélectionnés, soutiendra le mentorat entre professeurs africains et appuiera le développement de ressources numériques pour la formation post graduée. 100 doctorants en Afrique bénéficieront également d’un accompagnement.
Pourquoi avez-vous choisi l’Afrique ?
Nous avons porté notre choix sur l’Afrique, parce qu’elle a un potentiel qui n’est pas suffisamment exploité. Nous voulons donner aux jeunes africains ce qu’il faut pour être compétitif. Nous voulons porter haut le continent africain. Nous estimons que d’énormes choses peuvent être réalisées en Afrique. Je ne dis pas que l’Europe et l’Amérique ne sont pas importantes. Cette impulsion part aussi largement de notre partenariat avec l’Université Mohamed VI qui est en Afrique et vise l’Afrique. Vous savez que le Maroc est très tourné vers l’occident, mais aussi vers l’Afrique. C’est de ce partenariat qu’est né cet intérêt particulier pour l’Afrique.
Le choix d’Abidjan...
Abidjan est hyper-important. C’est évident ! La Côte d’Ivoire est une centrale importante. C’est une initiative de nombreux acteurs. Abidjan fait grand sens.
Qu’espérez-vous de ce colloque ?
De ce colloque j’espère deux (02) choses. La première, c’est d’encourager les chercheurs, les jeunes à adhérer à ce programme. La deuxième des choses, c’est écouter l’Afrique pour apporter des solutions appropriées à l’Afrique.
Concrètement, quels sont les grands axes du programme?. Et quel est le rôle de l’université Mohamed VI dans ce programme ?
C’est un partenariat. Le rôle de l’université Mohamed VI, c’est d’encadrer les chercheurs, superviser les thèses. On s’est reparti les rôles. En ce qui concerne le programme, il faut dire que le programme est basé sur l’humain. Les candidats eux même proposeront leurs thèmes et nous ferons le choix. Nous espérons avoir d’excellentes propositions dans tous les domaines (physique, chimie, la construction de ponts...)
Quels sont les critères pour intégrer le programme?
Nous tenons compte du cursus des postulants, du projet de recherche. Il faut que le projet de recherche soit pertinent. S’il y a du génie là-dedans, nous sommes partants ! Nous n’excluons personne.
Propos recueillis par Maxime KOUADIO