Dès leur retour sur le fleuve "La Bia", les Bozo ont été pris à partie par les jeunes Agni le samedi 7 janvier 2012. Conséquence : des blessés ont été enregistrés, des pirogues et matériels de pêche détruits. En mission à Ayamé dans l'optique de calmer les esprits et réglementer les activités sur le lac, le ministre Adjoumani en charge des ressources animales et halieutiques n'a pas été suivi par les manifestants qui lui en voulaient. Depuis lors la tension est demeurée vive dans les différentes localités parcourues par "La Bia", à l'ouest d'Aboisso. Le mercredi 25 janvier 2012 , selon les renseignements dont nous disposons , un jeune Bozo a été pris à partie par des autochtones Agni alors qu'il inspectait les filets tendus par son géniteur quelques jours avant dans le bourg d'Ebikro-Ndakro ,à environ une dizaine de kilomètres d'Ayamé le chef-lieu de sous-préfecture. Les instants qui ont suivi ont été durs pour les habitants dudit village qui ont enregistré plusieurs blessés dans leurs rangs. L'assaut donné sur le camp adverse s'est soldé par un échec vu que les Bozo étaient aidés par des "frères d'armes" très nombreux. Les nombreuses victimes dont trois (3) dans un état critique ont été internés à l'hôpital général d'Ayamé.On était là lorsque le mardi 31 janvier dernier il a été signalé une tentative de lynchage de trois individus armés se réclamant des FRCI par les populations en furie de la nouvelle sous-préfecture de yaou , située à quelques en encablures d'Ebikro-Ndakro . Selon une source crédible ces éléments basés dans le village de Diby ont fait irruption le jour des faits à Yaou suite à une indication . La mission consistait à un interpeller un certain Eric Adjuré Amichia qui serait un milicien proche du commandant Kacou Brou dit "Maréchal KB" l'ex sous-directeur de la garde côtière sous Laurent Gbagbo . Les recherches effectuées par les hommes en armes au domicile du concerné n'ont rien donné. Point d'armes. Situation pareille lorsqu'il est conduit manu militari dans son campement pour une "perquisition". Non satisfait un des hommes en armes traine le jeune homme sur le stade du village de Yaou et l'abat froidement. Sur ce, les villageois sortis massivement ont pourchassés les meurtriers du jeune pêcheur qui ont abandonné leurs armes pour se fondre dans la nature. Alertés, la brigade de gendarmerie d'Ayamé et l'escadron mobile d'Aboisso ont investi les lieux du crime.
G.J.Bédel
(Correspondant régional)