L’Intelligence Artificielle (IA) : Quels bénéfices et menaces pour le monde du travail ?

Depuis l’arrivée de l’IA générative ChatGPT il y a deux ans, cette technologie s'est immiscée dans tous les secteurs. Grâce à ses capacités avancées, l’IA peut produire divers contenus à partir de simples requêtes, ce qui en fait un outil précieux pour de nombreuses tâches. Les récents progrès de l’IA ont encore élargi ses compétences, lui permettant désormais une certaine autonomie grâce aux algorithmes d'apprentissage automatique. Vous voulez en savoir plus sur l’avenir du travail, lisez cet article.

Les professions menacées par l’IA

Une étude réalisée par IBM révèle que les grandes entreprises utilisent l’IA pour automatiser les processus IT, réduisant ainsi les tâches manuelles ou répétitives. Elles automatisent aussi les réponses et actions en libre-service pour les clients. Selon le FMI, l’IA générative devrait affecter 40 % des emplois dans le monde. De son côté, l'OCDE ajoute que les professions les plus exposées au risque d’automatisation restent les métiers peu qualifiés, bien que les emplois hautement qualifiés pourraient aussi être menacés à long terme.

Les domaines les plus concernés par l’automatisation sont le marketing, les médias, la finance, les services clients, le juridique et les nouvelles technologies, d’après une étude d'OpenAI et de l’Université de Pennsylvanie. Cependant, les métiers nécessitant empathie, jugement ou interprétation complexe sont moins susceptibles d'être automatisés. Toujours dans le même filon, l'OCDE précise que les jeunes et les personnes âgées sont les plus vulnérables face à ces changements.

Exemples concrets et impact

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 utilisent l’IA pour créer des récapitulatifs audio et vidéo personnalisés des épreuves. La plateforme de streaming Peacock quant à elle propose ses contenus avec la voix de l'IA Al Michaels. NBCUniversal, responsable de ce service, assure que chaque récapitulatif sera vérifié par une équipe de rédacteurs pour garantir la qualité et l'exactitude des informations. Le groupe prévoit de réaliser sept millions de versions personnalisées aux États-Unis pendant les JO de Paris.

Cette annonce intervient un an après que de nombreux artistes et acteurs ont protesté contre l’utilisation de l’IA pour reproduire leurs voix et images sans autorisation. Bien que l'IA produise des résultats impressionnants, elle commet encore des erreurs. Par exemple, Amazon a développé une IA permettant à ses clients d’effectuer leurs achats sans interaction humaine, grâce à un système de reconnaissance en temps réel. Toutefois, la multinationale emploie environ 1 000 personnes pour surveiller ces vidéos et éviter les erreurs.

Bénéfices et perception des travailleurs

Malgré les craintes, l'OCDE indique que 4 travailleurs sur 5 estiment que l’IA a amélioré leurs performances, et 3 sur 5 pensent qu’elle a augmenté leur plaisir au travail. Les retours sont également positifs quant à l’impact de l’Intelligence Artificielle (IA) sur la santé physique et mentale des employés.

Pourtant, certaines entreprises ont déjà remplacé des employés par des Intelligences Artificielles (IA). Google, par exemple, a licencié plusieurs centaines de personnes au sein de son équipe de vente de publicités pour confier les tâches administratives et créatives à l’IA.

Perspectives

Malgré les suppressions d'emplois, l’IA pourra aussi créer de nouvelles opportunités. Selon Gartner, l’IA va générer 500 millions d’emplois d'ici à 2033. L’adoption de l’IA par les entreprises pourrait donc se traduire par une redistribution des emplois plutôt qu’une disparition totale des postes. Les métiers nécessitant des compétences humaines uniques pourraient devenir plus précieux, tandis que les employés pourraient devoir s’adapter à de nouvelles tâches et responsabilités.

Pour rappel, l’IA apporte des avantages significatifs, mais pose par ailleurs des défis importants pour le marché du travail. Alors que certaines professions sont menacées, de nouvelles opportunités émergent. La clé sera de trouver un équilibre entre l’automatisation et la valorisation des compétences humaines pour garantir une transition harmonieuse vers un futur du travail plus technologique.