ACCUEIL • International
Présidentielle en Algérie : Qualifié de « Président mal élu », Tebboune vers un second mandat
Publié le : 08 septembre 2024 par DJOMANDE Aziz

LE PRESIDENT ALGERIEN SORTANT ABDELMADJID TEBBOUNE (PH:DR)
Les Algériens attendent les résultats de l’élection présidentielle qui s’est tenue ce samedi, avec peu de suspense quant à la reconduction d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat.
- Partagez sur
Le scrutin de la Présidentielle du 07 septembre 2024, a été marqué par un taux de participation relativement bas, bien que légèrement supérieur à celui de 2019, selon les autorités électorales.
L’héritage du Hirak et le défi de la légitimité
Mohamed Charfi, président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), a annoncé un taux de participation provisoire de 48,03%, sans toutefois préciser le nombre exact de votants par rapport aux 24 millions d’électeurs inscrits.
Cette faible mobilisation était pourtant un enjeu crucial pour Tebboune, qui souhaitait effacer l’image d’un président « mal élu » lors de sa première élection en 2019.
En 2019, Tebboune avait obtenu 58% des voix avec un taux de participation de seulement 39,83%. Ce scrutin se déroulait dans un contexte explosif, marqué par le mouvement de contestation Hirak, qui avait contribué à la chute du président Abdelaziz Bouteflika. Cinq ans plus tard, l’ombre du Hirak et les appels au boycott de plusieurs partis politiques pèsent encore sur la légitimité du président sortant.
La prolongation d’une heure de l’ouverture des bureaux de vote, décidée en réponse à une faible affluence samedi, n’aura pas suffi à galvaniser les foules. Les électeurs, désabusés, ne semblaient pas convaincus qu'un changement véritable émanerait de ce scrutin.
Une opposition faible face à un Tebboune favori
Face à Tebboune, deux challengers peu médiatisés n’ont pas réussi à mobiliser une opposition crédible. Abdelaali Hassani, du Mouvement de la société pour la paix (MSP), et Youcef Aouchiche, leader du Front des forces socialistes (FFS), n’ont pas réellement pesé sur la campagne. Selon Hasni Abidi, analyste politique, cette élection a souffert d’une « campagne médiocre » et de rivaux « pas à la hauteur ».

Si Tebboune, favori soutenu par des partis majeurs tels que le FLN, semble assuré de sa réélection, il devra faire face à un déficit de légitimité populaire. « Il survivra à ce manque d’adhésion à condition de changer sa méthode de gouvernance », estime Abidi. Dans le cas contraire, le « déficit démocratique » pourrait devenir un fardeau difficile à surmonter. L’enjeu pour Tebboune sera donc d’instaurer des réformes profondes pour répondre aux attentes des Algériens, notamment en matière de libertés publiques, sujet largement ignoré lors de cette campagne.
La réalité eclate toujours.
— CHOUICHA Adel (@ChouichaAdel) September 7, 2024
Il partagait des videos de lui et les faux partisant de tebboune, tous dans des bus affrétés pour suivre le president la ou il part faire son discours tel des mercenaires bien entraînés.
Le voila maintenant confronté a la triste réalité, le voila… pic.twitter.com/EJt4CuLXeQ
Recevez le résumé quotidien de l’info en Côte d’Ivoire
La newsletter est gratuite et vous pouvez vous désinscrire à tout moment ! Profitez du meilleur de Linfodrome dans votre boite mail !
DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE SUJET

DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter
LINFODROME NE VIT QUE DU SOUTIEN DE SES LECTEURS
Abonnez-vous à partir de 1€ et soutenez le premier quotidien en ligne 100% indépendant, sans financement public ou privé.