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Désordre urbain : L’épidémie de déguerpissements se propage d’Abidjan à Ouagadougou

Publié le : 18 janvier 2025 par DJOMANDE Aziz

DEGUERPISSEMENT A ABIDJAN (PH:DR)

DEGUERPISSEMENT A ABIDJAN (PH:DR)

Comme une maladie contagieuse, les bourgmestres supportent très mal l’occupation anarchique des voies et autres espaces verts, l’insalubrité, etc. Contre ce désordre du cadre de vie, la mairie de Ouagadougou musclée d’agents de police et de VDP a un combat sans merci contre le phénomène.

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Ouagadougou choisit de marcher dans les pas du District autonome d’Abidjan qui vient de sortir d’un long épisode de déguerpissement et de démolition. La lutte contre l’insalubrité aura dépassé l’étape de la sensibilisation, la municipalité décide de sévir.

Un combat inspiré d’Abidjan

La lutte contre l’occupation anarchique des espaces publics et l’insalubrité gagne du terrain à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, dans la continuité des mesures drastiques récemment observées à Abidjan. Renforcées par la police municipale et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), les autorités de Ouagadougou ont intensifié leurs actions pour rétablir l’ordre et assainir la ville.

Selon Paulin Kaboré, directeur général de la police municipale, les efforts se concentrent sur le démantèlement des installations anarchiques et la sensibilisation des commerçants. « Cette opération vise à restaurer le respect des règles d’hygiène et de salubrité », a-t-il expliqué lors d’une intervention sur la route nationale N°1. Sur place, certains commerçants ont été avertis, d’autres expulsés.

La capitale économique du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso, suit également cette dynamique. Des équipes de la police municipale ont été déployées pour sensibiliser les habitants des secteurs 3 et 4 sur l’importance de maintenir leurs concessions propres. « Nous invitons la population à respecter strictement les mesures d’hygiène », précise un communiqué des autorités locales.

Une résistance farouche

Malgré ces initiatives, les résultats peinent à se concrétiser. L’insalubrité persiste, tout comme les occupations anarchiques, provoquant maladies, accidents et nuisances. Face à ce problème récurrent, des habitants proposent des solutions fermes. « Il faut sévir simplement. Créer des brigades pour identifier les cas d’incivisme et infliger des amendes », suggère un internaute.

Un autre citoyen propose une initiative ambitieuse pour lutter contre les déchets : « Mettons en place des brigades de jeunes, équipées de taxi-motos, pour collecter les ordures. Chaque habitant pourrait contribuer via sa facture d’eau ou d’électricité. Cela permettrait de créer des milliers d’emplois. »

Cependant, beaucoup critiquent l’absence de suivi des initiatives municipales. Sans infrastructures adaptées ni formation des populations, les efforts semblent voués à l’échec. Les interventions sporadiques, sans continuité, affaiblissent l’autorité de l’État et renforcent un sentiment d’injustice au sein de la société. Pour ces citoyens, l’urgence est de sortir du cycle inefficace des simples sensibilisations pour adopter des politiques durables et cohérentes. « Les autorités doivent maintenir leurs efforts et prouver leur crédibilité », souligne un lecteur.


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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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