Joseph Lapensée Essingone : Le candidat outsider qui rêve de réinventer le Gabon

Ses études culminent avec des passages à l’École Nationale des Impôts de Clermont-Ferrand et à l’ENA de Strasbourg, promotion Aimé Césaire. Polyglotte (fang, français, anglais, espagnol), il incarne « la rigueur et l’intégrité », selon un collègue de la Direction générale des impôts (DGI). 

Un fiscaliste au service de l’État 

Intégré à la DGI en 2004, Essingone y forge une réputation de technicien intransigeant. Inspecteur central des impôts, puis Inspecteur des Services Adjoints depuis 2023, il lutte contre la fraude fiscale et modernise l’administration. « Son expertise a redonné crédibilité à notre système fiscal », confie un haut fonctionnaire de la DGI. Un parcours sans faute qui étoffe avec sa soudaine entrée en politique. 

Essingone mise sur trois piliers à savoir la lutte contre la corruption avec un audit des finances publiques et la moralisation de la vie politique. Au niveau Éducatif, il prévoit opérer des réformes du système éducatif par des bourses pour l’excellence ; et la diversification économique à travers la réduction de la dépendance au pétrole et le soutien aux PME.  Son projet s’appuie vigoureusement à concilier ambitions économiques et justice sociale. 

Avec le slogan « Le candidat de la rupture et du rassemblement », Essingone vise à capitaliser sur l’aspiration au changement post-Bongo. Dans une vidéo virale diffusée depuis Londres, il promet « un Gabon digne et prospère, où la richesse est partagée par tous ». Critique envers les « dérives du système Bongo-PDG » (corruption, clientélisme), il se présente en réformateur, prêt à « rompre avec le passé ». « La prospérité du Gabon doit être partagée sans exclusion », martèle-t-il, visant une jeunesse désenchantée et une classe moyenne fragilisée. 

Un outsider face aux poids lourds politiques 

Face à des rivaux comme Alain Claude Bilie-By-Nze ou Stéphane Germain Iloko Boussengui, Essingone joue la carte de la nouveauté. Bien que méconnu, son profil technocrate séduit une partie de l’électorat lassé des figures traditionnelles. « Il n’est pas un produit du système, c’est un atout », estime un militant à Libreville. Mais son absence prolongée en Europe – il réside en Angleterre – suscite des interrogations. « Comment comprendre les réalités gabonaises depuis l’étranger ? », interroge un opposant. 

Si Essingone salue le général Oligui et le Comité de transition (CTRI) pour leur gestion post-coup d’État, il refuse d’en être l’héritier. « Le Gabon mérite mieux qu’une transition prolongée. Le temps est venu de tourner la page », assène-t-il. Un discours équilibré, mais qui évite de froisser les militaires, gardiens du pouvoir actuel. 

Projet de société : Transparence, éducation et économie inclusive 

Bien que son programme soit encore à dévoiler, Essingone mise sur trois piliers à savoir la lutte contre la corruption avec un audit des finances publiques et la moralisation de la vie politique. Au niveau Éducatif, il prévoit opérer des réformes du système éducatif par des bourses pour l’excellence ; et la diversification économique à travers la réduction de la dépendance au pétrole et le soutien aux PME.  Son projet s’appuie vigoureusement à concilier ambitions économiques et justice sociale. 

Avec seulement 4 candidats validés par le ministère de l’Intérieur, l’élection du 12 avril 2025 s’annonce serrée. Essingone devra convaincre au-delà des villes, dans un pays où 30 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Sans campagne terrain, il risque de rester un candidat virtuel. Mais son équipe promet des meetings innovants et un dialogue direct avec les citoyens. 

🇬🇦#𝗚𝗮𝗯𝗼𝗻 - 𝗽𝗿é𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟱 : 𝗝𝗼𝘀𝗲𝗽𝗵 𝗟𝗮𝗽𝗲𝗻𝘀é𝗲 𝗘𝘀𝘀𝗶𝗻𝗴𝗼𝗻𝗲, 𝘂𝗻 𝗼𝘂𝘁𝘀𝗶𝗱𝗲𝗿 𝗮𝗺𝗯𝗶𝘁𝗶𝗲𝘂𝘅

Joseph Lapensée Essingone, haut cadre de l’administration fiscale gabonaise, se lance dans la course à la présidence avec l’ambition… pic.twitter.com/OduhfO5CHU

— #AFRICA24 (@AFRICA24TV) March 14, 2025