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Séjour aux USA : Pourquoi les États-Unis refusent d’accorder le Visa aux Sierra-Léonais ?
Publié le : 28 mars 2025 par DJOMANDE Aziz
PASSEPORT DE LA SIERRA LEONE (PH:DR)
L'ambassadeur des États-Unis en Sierra Leone, Bryan D. Hunt, a confirmé que le nombre de refus de visas pour les Sierra-Léonais reste élevé en raison d'une mauvaise utilisation des permis de séjour par de nombreux voyageurs. Selon lui, une proportion significative de citoyens sierra-léonais ne respecte pas les conditions imposées par leur visa lorsqu'ils se rendent aux États-Unis.
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« 15 % des Sierra-Léonais qui voyagent avec des visas touristiques et d'affaires restent plus longtemps que prévu. De plus, 35 % des détenteurs de visas étudiants prolongent illégalement leur séjour », a-t-il déclaré lors d'une interview sur la chaîne 98.1 dans l'émission Good Morning Salone.
Un message clair aux contrevenants
Face à cette situation de difficulté du passeport Sierra Leonais, l'administration américaine a décidé de sévir. « Cela ne peut plus durer », a averti l'ambassadeur Hunt. « Nous devons veiller à ce que les Sierra-Léonais utilisent leurs visas conformément à la législation américaine » poursuit-il.
« Cela signifie qu'ils ne doivent pas dépasser la durée de leur séjour, qu'ils ne doivent pas travailler avec un visa touristique et qu'ils doivent respecter les conditions de leur visa étudiant. C'est une priorité absolue pour notre administration. »
L'ambassade des États-Unis à Freetown a noté une forte demande de visas, mais en raison du nombre croissant de violations, elle reste vigilante. « Si le respect des exigences en matière de visas ne s'améliore pas, nous explorerons toutes les options possibles pour sécuriser le processus », a prévenu M. Hunt.
Une politique de renvoi renforcée
Outre le refus accru de visas, l'administration américaine a également renforcé sa politique d'expulsion des immigrants en situation irrégulière. L'ambassadeur a mis en garde les Sierra-Léonais en séjour illégal aux États-Unis : « Les immigrants illégaux n'ont pas le droit légal d'être là et ils prennent le travail des résidents légaux. Ils seront détenus et expulsés ».
Il a conseillé à ceux qui vivent aux États-Unis sans papiers de quitter le pays de leur plein gré avant d'être appréhendés par les services d'immigration. Malgré les rumeurs relayées par certains médias, notamment le New York Times, sur une éventuelle restriction généralisée des visas pour la Sierra Leone, Bryan Hunt a tenu à rassurer la population.
« Aucune proposition politique n'a été adoptée ni décidée », a-t-il affirmé, exhortant les Sierra-Léonais à se renseigner directement auprès des autorités américaines. « Les titulaires de visa peuvent toujours voyager librement aux États-Unis, à condition de respecter les règles. » Cette politique stricte ne fait pas l'unanimité.
Des développements attendus sur d'autres fronts
Dalton Williams, un citoyen sierra-léonais interrogé par EyeWitnessNews, estime que de nombreux Sierra-Léonais sont injustement pénalisés. « Les États-Unis ont des préoccupations légitimes, mais il y a aussi des Sierra-Léonais qui souhaitent simplement rendre visite à leur famille ou faire du tourisme sans intention de rester aux États-Unis. Il ne faudrait pas imposer un refus généralisé à tous les demandeurs de visa. »
En marge de cette question des visas, l'ambassadeur Hunt a également confirmé que le programme Millennium Challenge Corporation (MCC), qui vise à soutenir le développement économique en Sierra Leone, progresse comme prévu. Ce pacte devrait permettre de renforcer les infrastructures et les opportunités économiques dans le pays.
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DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter
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