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CEDEAO à Abuja : Les chefs d’État face aux nouveaux équilibres régionaux, ce 22 juin

Publié le : 22 juin 2025 par DJOMANDE Aziz

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LOGO DE LA CEDEAO (PH:DR)

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La CEDEAO tient son sommet de la recomposition. Ce 22 juin, la capitale nigériane accueille le 67e sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Douze chefs d’État sont attendus autour de la table, dans un contexte régional où la recomposition institutionnelle et la recherche de stabilité dominent les échanges.

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L’ambiance, à la fois studieuse et empreinte de gravité, reflète les enjeux d’une organisation qui fête ses cinquante ans, tout en affrontant des défis inédits. L’un des dossiers majeurs reste la situation des trois pays sahéliens Burkina Faso, Mali, Niger qui ont officialisé leur retrait de la CEDEAO.

Depuis le début de l’année, la question de leur avenir au sein de l’espace communautaire agite les chancelleries. Si le dialogue n’est pas rompu, les discussions s’annoncent délicates, notamment autour du maintien de la libre circulation et des échanges économiques, sujets sur lesquels les positions restent à préciser.

Sécurité, gouvernance et intégration économique à l’agenda

La sécurité régionale occupera une place centrale dans les débats. Les attaques terroristes, toujours récurrentes dans le Sahel, rappellent l’urgence de renforcer la coopération en matière de renseignement et d’opérations conjointes. Les chefs d’État devraient également aborder la question de la gouvernance démocratique, alors que plusieurs pays ont connu des transitions politiques mouvementées ces dernières années. La stabilité institutionnelle, la lutte contre le trafic de drogue et la gestion des flux migratoires figurent aussi parmi les priorités évoquées par les experts et les partenaires internationaux.

Sur le plan économique, la CEDEAO cherche à relancer l’intégration régionale. Les discussions porteront sur l’amélioration du commerce intra-régional, la promotion de l’investissement et la poursuite du projet de monnaie unique, l’eco, dont la mise en œuvre reste attendue.

Les ministres des Finances et du Commerce, réunis en marge du sommet, planchent sur de nouvelles mesures pour fluidifier les échanges et renforcer la résilience des économies nationales face aux chocs extérieurs. La question de l’autonomisation financière de l’organisation sera également abordée. Les contributions des États membres, parfois irrégulières, pèsent sur la capacité de la CEDEAO à financer ses programmes et à intervenir rapidement lors des crises. L’idée d’une réforme des mécanismes de financement fait son chemin, portée par la volonté de donner à l’organisation les moyens de ses ambitions.

Une succession à la présidence et des perspectives à clarifier

Au-delà des dossiers techniques, le sommet d’Abuja sera aussi l’occasion de discuter de la succession à la présidence de la CEDEAO. Le Sénégal, dont le nouveau président s’est récemment illustré sur la scène diplomatique, pourrait prendre le relais, même si la décision n’est pas encore actée. Ce changement de leadership intervient alors que l’organisation cherche à restaurer sa légitimité et à se repositionner comme acteur incontournable de la stabilité ouest-africaine.

Enfin, les chefs d’État devraient réaffirmer leur attachement aux principes fondateurs de la CEDEAO : solidarité, intégration et développement partagé. Les discussions, parfois franches, témoignent de la volonté collective de préserver les acquis, tout en adaptant l’organisation aux réalités actuelles.


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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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