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De 1950 à 2025 : Que sait-on du programme nucléaire Iranien ?

Publié le : 12 juillet 2025 par DJOMANDE Aziz

PROGRAMME NUCLEAIRE IRANIEN (PH:DR)

PROGRAMME NUCLEAIRE IRANIEN (PH:DR)

Le programme nucléaire iranien a des origines complexes, débutant dans les années 1950 avec l'aide des États-Unis, puis connaissant des interruptions et des relances, notamment après la révolution islamique de 1979 et la guerre Iran-Irak. Le programme a été relancé avec l'assistance de la Russie et se concentre sur la production d'électricité, mais suscite des inquiétudes internationales en raison de ses activités d'enrichissement d'uranium et de la possibilité de développement d'armes nucléaires. 

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Des années 1950-1970, le programme nucléaire iranien est lancé avec l'aide des États-Unis, dans le cadre du programme « Atomes pour la paix », et l'Iran rejoint le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).  Des années 1979-1980, la révolution islamique met un terme au programme, mais il est relancé après la guerre Iran-Irak, avec l'aide de la Russie. 

La chronologie du programme persique

A partir des années 2000, le programme se développe avec l'acquisition de centrifugeuses et la découverte de sites secrets, suscitant des inquiétudes internationales et des sanctions. En 2015, Signature de l'accord de Vienne (JCPOA) limitant les activités nucléaires iraniennes en échange de la levée des sanctions, mais les États-Unis se retirent en 2018. 

De nos jours, l'Iran a repris ses activités d'enrichissement au-delà des limites de l'accord de Vienne, et les négociations pour un retour au JCPOA sont dans l'impasse. Les principales installations nucléaires iraniennes sont la Centrale nucléaire de Bushehr (Première centrale nucléaire iranienne, en service depuis 2011).

Il y a également le Site de Natanz (Usine d'enrichissement d'uranium, au cœur des inquiétudes internationales), le Site de Fordo (Installation d'enrichissement d'uranium souterraine, également source de préoccupations) et l’Usine de conversion d'Ispahan qui transforme l'uranium en gaz, une étape clé du processus d'enrichissement. 

Une nouvelle forme de dialogue avec l’AIEA

Le 12 juillet 2025, Abbas Araghchi, chef de la diplomatie iranienne, a annoncé que la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) allait prendre « une nouvelle forme ». Cette déclaration intervient moins de trois semaines après les frappes israéliennes et américaines ayant visé des installations nucléaires iraniennes.

Malgré la suspension officielle de toute collaboration début juillet, Téhéran affirme que le dialogue n’est pas rompu, mais qu’il sera désormais piloté par le Conseil suprême de sécurité nationale iranien. Araghchi a insisté sur la nécessité d’une confiance mutuelle pour avancer dans la voie diplomatique, tout en soulignant que l’Iran reste vigilant face à ce qu’il perçoit comme des objectifs cachés derrière certaines démarches internationales.

Des négociations mesurées

Alors que les négociations entre Téhéran et Washington, entamées en avril, sont suspendues depuis le déclenchement du conflit israélo-iranien, l’Iran se dit prêt à étudier une reprise des discussions. Cependant, il pose des conditions strictes : les pourparlers doivent se limiter au programme nucléaire civil, excluant toute discussion sur ses capacités militaires. Le pays refuse également tout accord qui ne reconnaîtrait pas son droit à l’enrichissement d’uranium, un point non négociable selon ses responsables.

Cette position contraste avec celle des États-Unis, qui exigent l’abandon complet de l’enrichissement sur le sol iranien. La tension est d’autant plus vive que la « troïka européenne » (France, Allemagne, Royaume-Uni) menace d’activer le mécanisme de « snapback », rétablissant les sanctions onusiennes suspendues depuis dix ans. Araghchi a averti que cette mesure signerait la fin de leur rôle dans le dossier iranien et détériorerait durablement leurs relations avec Téhéran.


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Article rédigé par

DJOMANDE Aziz

Journaliste Reporter

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