L'avocat de Mamadou Gassama critique sévèrement la Transition malienne

Selon celui qui s’est autoproclamé défenseur du Député Mamadou Awa Gassama, le Mali s’enfonce dans une spirale de tourmente due à la gestion de la Transition. Deux personnalités, qualifiées d’artisans d’un « désastre historique », sont pointées du doigt: l’une, désormais écartée du pouvoir (Choguel Kokalla Maiga), l’autre encore en place, poursuit selon ses mots une déconstruction méthodique de l’État malien (Gal Assimi Goita).

L’Avocat purge sa colère

À ses yeux, le tandem de ces leaders a précipité l’effondrement progressif des institutions républicaines, a vidé l’État de sa substance et a mis en péril tant l’équilibre national que la stabilité de l’ordre public. Ce vide institutionnel, né de politiques tantôt brutales tantôt insidieuses, fragilise encore davantage une République déjà fragilisée.

Me Konaté regrette que les acquis issus des dernières années, pourtant obtenus au prix de longues luttes, soient aujourd’hui mis de côté. Il considère que la gestion du pouvoir relève plus de la confiscation que du consensus, ce qui accentue la fracture politique et sociale au sein du pays.

L’avocat va plus loin dans sa critique, et évoque le cas du leader toujours en activité. Il le décrit comme un « patient démolisseur », capable de miner, avec une froideur tactique, les fondements mêmes qu’il avait autrefois contribué à bâtir. Non pas par la force ou l’affrontement direct, mais en érodant la structure républicaine, pierre après pierre, dans l’ombre et le silence.

Cette stratégie de l’usure, mêlant habileté politique et discrétion, permettrait selon Me Konaté de maintenir les adversaires dans l’expectative, les épuisant jusqu’à leur chute. Il fait le rapprochement avec la patience d’une reine orchestrant sa ruche, manipulant subtilement son entourage pour mieux consolider sa position.

Pour le juriste, cette attitude ne fait qu’accélérer la désintégration du pays. Selon lui, la mécanique de division interne et de désagrégation institutionnelle, enclenchée par l’arrogance et la soif de pouvoir des dirigeants, risque de finir par engloutir non seulement ceux qui en sont responsables, mais également le pays tout entier.

Comment sortir de l’impasse ?

Face à ce double mouvement, frontal et souterrain, Me Konaté dresse le portrait d’une nation exsangue, fragilisée tant sur le plan moral que politique. Le sentiment de désillusion, la montée de la colère et la lassitude des habitants témoignent de l’ampleur de la crise.

Pour lui, le salut ne peut venir ni des actuels dirigeants ni de ceux qui les ont précédés, mais d’une prise de conscience collective. Il appelle de ses vœux l’avènement d’une force nouvelle, lucide et déterminée, seule capable de casser ce cercle vicieux.

Me Konaté trouve urgent de réinventer un consensus national fondé sur la justice, la solidarité, et une démocratie réelle. Il invite tous les Maliens à se mobiliser pour mettre un terme à ce « cycle mortifère», panser les blessures du passé et remettre le pays sur la voie de l’unité. Son intervention propose moins une dénonciation qu’un appel à la responsabilité et à l’unité, dans l’espoir de voir émerger une génération capable de réconcilier le Mali avec ses propres ambitions, et de donner aux jeunes une perspective à la hauteur des défis à venir.

Deux hommes, artisans d’un désastre historique, ont précipité notre pays dans une spirale vertigineuse qui menace de le disloquer et de réduire à néant son existence même en tant qu’État. Sous leur action conjuguée – tantôt brutale, tantôt insidieuse – les institutions…

— Mamadou Ismaila KONATE (@vieuxmko) July 19, 2025