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Qui pour succéder à Patrice Talon : Le parti au pouvoir scrute en coulisse son choix ?
Publié le : 21 juillet 2025 par DJOMANDE Aziz

DE PROBABLES CANDIDATS A LA SUCCESSION DE PATRICE TALON (PH:DR)
La présidentielle au Bénin se déroulera le 12 avril 2026 avec quelques 6.6 millions d’électeurs qui seront aux urnes. Pour l’heure, deux candidatures sont « à priori » déclarées : Daniel Edah et Kémi Seba. Si le retour aux affaires de l’ancien président Yayi Boni n'est pas encore une évidence, Patrice Talon de son côté, compte renfiler son costume d’homme d’affaires aux termes de son second quinquennat.
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Au Bénin, l'Union Progressiste le Renouveau (UPR), parti au pouvoir, détient déjà la majorité des sièges à l'Assemblée nationale depuis les élections législatives de janvier 2023, avec le Bloc Républicain comme autre parti de la majorité. Ensemble, la mouvance présidence va présenter un candidat unique, mais de qui pourrait-il s’agir ?
Un scrutin attendu avec plus de 6,6 millions d’électeurs
La présidentielle béninoise du 12 avril 2026 se prépare dans un contexte où la succession de Patrice Talon soulève déjà interrogations et spéculations. Avec un corps électoral de plus de 6,6 millions de votants, l’enjeu est important pour le pays qui s’apprête à tourner la page d’une décennie de gouvernance Talon. Parmi la cinquantaine de partis, formations et mouvements politiques, les béninois doivent élire en janvier 2026 le successeur de Patrice Talon, qui boucle un règne de 10 ans à la tête du pays.
Parmi les figures pressenties, Olivier Boko arrive souvent en tête – même en détention actuellement. Très proche de Patrice Talon, il est discret mais bénéficie d’un réseau ancré au sein du régime et d’un soutien notable, notamment d’un groupe de pasteurs influents. Johannes Dagnon, technocrate rattaché à la Marina, et peu visible sur le front politique, est également cité parmi les options possibles.
Le Ministre d’État Romuald Wadagni semble quant à lui étudier la question sans s’être officiellement déclaré, à l’instar de Joseph Djogbénou, ancien président de la Cour constitutionnelle et proche conseiller de Talon, désormais à la tête de l’UPR. Tous deux sont considérés comme des candidats sérieux en capacité d’incarner la continuité. À la marge, Oswald Homeky, ministre des Sports et porte-voix de la jeunesse dans la mouvance présidentielle, pourrait prétendre au fauteuil présidentiel.
Talon, toujours maître du calendrier
Le contrôle du processus reste entre les mains de Patrice Talon, qui tient à accompagner de près cette étape déterminante. Leurs équipes multiplient les actions dans tout le pays, dans un climat où calme et réflexion priment avant la grande échéance d’octobre 2025. Selon le calendrier officiel, l’enregistrement des candidatures doit se tenir du 10 au 14 octobre, tandis que le nom du candidat de la majorité sera dévoilé le 12 octobre.
Ce calendrier a été confirmé par le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, assurant que le respect des délais est une priorité. Malgré son long règne, Talon reste fidèle à sa position de ne pas briguer un troisième mandat. Dans une récente interview, il a tenu à rappeler qu’il serait le premier à respecter la limite des deux mandats, qu’il a lui-même inscrite dans la Constitution en 2019.
Le Bénin en élections générales au cours du premier semestre de l’année 2026
La présidentielle s’insère également dans un paysage où les élections communales et municipales attendues pour janvier 2026 pourraient jouer un rôle dans les équilibres locaux et dans la préparation du scrutin national. Au sein de la majorité, le débat se poursuit entre les différentes forces politiques pour définir le profil idéal du prochain candidat, celui qui pourra à la fois perpétuer les acquis et répondre à une opinion publique avide de changement.
Les candidats à la présidentielle béninoise doivent être de nationalité béninoise de naissance ou l’avoir obtenue depuis au moins dix ans, résider au Bénin, jouir de leurs droits civils et politiques, être âgés de 40 à 70 ans, et présenter une bonne moralité ainsi qu’un état de santé physique et mental certifié par trois médecins assermentés. Depuis 2019, ils doivent également réunir au moins 16 parrainages, soit 10% des députés et maires du pays, pour valider leur candidature.
🔴🟢 Le Président béninois🇧🇯 Patrice Talon a affirmé vendredi qu'il ne serait "pas candidat" à un troisième mandat, interdit par la Constitution.
— Amir Nourdine Elbachir (@amir_nourdine) March 15, 2025
🗣 "Une énième fois, je vous le redis : non, je ne serai pas candidat", a-t-il déclaré dans un entretien au média Jeune Afrique.… pic.twitter.com/oDkoDKUCuL
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DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter
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