Avant la présidentielle 2025, Laurent Gbagbo lance une vaste tournée de remobilisation

L’opération, baptisée « Cococo », est l’une des grandes décisions issues de la réunion tenue le mardi 14 janvier 2024 avec les fédéraux du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) du district d’Abidjan et du département de Dabou. Cette tournée permettra au candidat désigné du PPA-CI de s’adresser à toutes les composantes de la population et de préparer le terrain en vue de l’échéance électorale. Cette tournée le conduira dans plusieurs communes de la capitale économique ivoirienne, précédemment acquis à sa cause et passées sous le giron du pouvoir depuis la chute de son régime en avril 2011.

Quatre meetings pour Abidjan et ses environs

Au total, quatre meetings seront organisés dans le cadre de cette tournée de proximité, couvrant Abidjan et les villes environnantes.

Cette mobilisation s’inscrit dans notre stratégie pour garantir la victoire de notre candidat, le président Laurent Gbagbo

« Nous avons prévu quatre meetings pour le district d’Abidjan : un meeting à Abidjan-Sud, un meeting dans la zone des Deux-Plateaux (Abidjan 2AB), un meeting à Abidjan-Lagune et un meeting à Abidjan-Banco. Cette mobilisation s’inscrit dans notre stratégie pour garantir la victoire de notre candidat, le président Laurent Gbagbo », a expliqué Kouadio Konan Bertin, fédéral de Yopougon et cadre du parti, dans une interview accordée à PPA-CI TV.

Une candidature sous réserve

Bien que désigné candidat du parti pour la présidentielle de 2025, la question de l’éligibilité de Laurent Gbagbo reste une source de tension. L’ancien chef d’État a été condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne dans l’affaire dite du braquage de la BCEAO, une condamnation assortie de la privation de ses droits civiques. Cette sentence a conduit à sa radiation de la liste électorale, le rendant inéligible à l’élection présidentielle.

Gracié mais pas amnistié

En 2022, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), a été gracié par son rival Alassane Ouattara. Toutefois, cette grâce ne constitue pas une amnistie : elle suspend la peine, mais ne l’efface pas, empêchant ainsi Gbagbo de se présenter à une élection. Les appels répétés de ses partisans pour le rétablissement de ses droits se heurtent à l’inflexibilité du camp présidentiel.

Pour les partisans de Laurent Gbagbo, la question de son éligibilité est non négociable. Ils promettent de mener un combat politique pour rétablir leur leader. Ces désaccords augurent d’un climat tendu à l’approche de la présidentielle prévue en octobre 2025, mettant en péril la sérénité du processus électoral.