Des policiers et gendarmes en civil démasqués au siège du PPA-CI : le parti de Gbagbo dénonce

Au siège du PPA-CI, situé à Riviera-Bonoumin, quatre gendarmes et deux policiers en civil ont été repérés et identifiés alors qu’ils assistaient à une activité du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire.

En mission secrète

Selon un communiqué signé par Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du parti, l’un des six agents des forces de l'ordre en civil, probablement en mission secrète, s’est fait passer pour un journaliste avant d’être reconnu par un membre du parti.

Soupçonnant une imposture, ce membre du parti a immédiatement alerté le président de la commission communication, signalant que l’homme en question n’était pas journaliste, mais gendarme. Après vérification, les responsables du PPA-CI ont réussi à identifier le suspect ainsi que l’ensemble de ses complices, présents à cette 34ᵉ tribune du PPA-CI.

Il est étonnant, pour ne pas dire préoccupant, que des membres des forces de l’ordre aient ressenti le besoin de dissimuler leur identité et de se faire passer pour des acteurs de la presse

Réagissant à cette manœuvre jugée suspecte, le numéro 2 du parti de Laurent Gbagbo s’est insurgé :« Il est étonnant, pour ne pas dire préoccupant, que des membres des forces de l’ordre aient ressenti le besoin de dissimuler leur identité et de se faire passer pour des acteurs de la presse, alors que nos échanges sont accessibles à tous. Dans une démocratie, la transparence et la libre expression doivent primer sur toute forme de surveillance déguisée. »

Il s’interroge ensuite sur la nécessité de cette infiltration : « Si la présence d’observateurs extérieurs est légitime dans une société ouverte, le choix de la dissimulation interroge. Quelle nécessité justifie une telle démarche ? Pourquoi ne pas assumer une présence officielle et transparente, conforme aux règles républicaines ? »

Le président exécutif du PPA-CI rappelle que le respect du pluralisme et des libertés individuelles est essentiel à la crédibilité de la démocratie. Cet incident survient dans un contexte socio-politique tendu, alors que la Côte d'Ivoire se prépare à l’élection présidentielle prévue dans neuf mois.