En mission à Abidjan, l’ancien président du Bénin Yayi Boni rejoint l’opposition, ce qu’il recommande à Ouattara

Thomas Yayi Boni a quitté le pouvoir après avoir effectué deux mandats consécutifs en tant que président du Bénin. Il a été remplacé par Patrice Talon. C’est cet homme qui, en compagnie d'autres hautes personnalités a rencontré le vice-président ivoirien Koné Tiémoko Meyliet. Cette rencontre, il faut avoir le courage de le dire, fait partie du ballet diplomatique qui a cours à Abidjan pour éviter une crise électorale en Côte d'Ivoire.

Le dialogue et le consensus, clé de voûte de la stabilité

Yayi Boni a d'abord reconnu les avancées et la transformation économique de la Côte d'Ivoire. Toutefois, selon lui, tout ceci serait vain si le dialogue et le consensus ne priment pas à l'orée de la présidentielle d'octobre prochain. "Nous avons estimé que le moment est venu pour nous d'arriver dans le cadre d'une mission  préélectorale.

Nous sommes venus en mission préélectorale, comme nous l'avons fait dans d'autres pays, pour accompagner les processus démocratiques, encourager le dialogue et surtout préserver la paix, qui est un préalable indispensable au développement économique et à la prospérité partagée.

... admirons les progrès réalisés, notamment sur le plan économique. Cependant, rien de tout cela ne peut être durable sans la paix et le dialogue national

La Côte d'Ivoire a connu des moments difficiles par le passé mais elle a su progresser. Aujourd'hui, nous sommes attachés à ce pays et admirons les progrès réalisés, notamment sur le plan économique. Cependant, rien de tout cela ne peut être durable sans la paix et le dialogue national" a martelé l'ancien chef de l'Exécutif béninois.

Le chef de la délégation du forum des sages de l'Afrique de l'ouest, a réitéré l'engagement dudit Forum dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la région précise le confrère Soir Info. « Ce n'est pas la première fois que nous entreprenons cette démarche. Depuis 2020 qu'a été créé ce Forum qui a fait ses preuves, nous sommes intervenus dans un certain nombre de pays. Notamment le Nigeria, le Ghana, le Sénégal, la Sierra Leone, la Gambie..., que ce soit en termes de missions préélectorales et naturellement, même des fois, dans certains pays, nous intervenons à la fin, lorsque les résultats sont donnés, pour que nous puissions lancer des messages de paix, de dialogue. Pour que nous puissions rappeler que ce point est indispensable, il doit être soutenu".

Yayi Boni comme Gbagbo

Ce que dit Yayi Boni n'est pas nouveau en ce sens que l'opposition ivoirienne a toujours appelé au dialogue, à la concertation et à l'ouverture du jeu démocratique. Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, Tidjane Thiam ont tous, d'une manière ou d'une autre, appelé au dialogue, à la concertation pour éviter une autre crise quand on sait que les élections de ces dernières décennies l'attestent.