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Tensions préélectorales : la CAP-CI et le RHDP vont se parler ce mercredi
Publié le : 16 juillet 2025 par Jean Kelly KOUASSI

Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP (à gauche) et Simone Gbagbo, porte-parole de la CAP-CI (à droite)
En Côte d'Ivoire, la principale coalition de l'opposition, la CAP-CI, et le RHDP se réuniront dans le cadre d’une rencontre d’échange, ce mercredi 16 juillet 2025 au siège du Mouvement des Générations Capables (MGC). Une première dans un climat préélectoral tendu.
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C'est Simone Gbagbo, porte-parole de la Coalition pour l'Alternance Pacifique (CAP-CI), qui a donné l'information dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux.
Une rencontre décisive
« Une délégation de la CAP Côte d’Ivoire recevra une délégation du Directoire du RHDP qui fera le déplacement ce mercredi 16 juillet 2025 », informe le communiqué. Cette rencontre décisive, initialement prévue début juin, avait été reportée en raison de contraintes de calendrier évoquées par le parti du président Alassane Ouattara, alors en pleine préparation de son deuxième congrès ordinaire.
La rencontre entre les responsables du parti au pouvoir et leurs homologues de la CAP-CI aura lieu au siège du MGC à Abidjan-Cocody. Selon le communiqué, elle s'inscrit dans le cadre de la tournée d'échanges initiée par la coalition pour faire entendre les revendications de l'opposition en faveur « d'élections apaisées, démocratiques et inclusives ».
« En effet, plusieurs rencontres ont déjà eu lieu avec la Fédération des Évangéliques, des Protestants, des organisations de défense des droits de l'homme, des Églises Méthodistes, le COSIM, les chancelleries, les ambassades, les Nations Unies, l'Union africaine, l'Union européenne, la CEDEAO, le Conseil des sages, la Chambre des rois et la société civile », précise le communiqué, qui déplore par ailleurs que les courriers fournis au gouvernement pour l'ouverture d'un dialogue politique soient restés « sans suite ».
Un contexte socio-politique tendu
Cette rencontre intervient dans un contexte socio-politique marqué par de profondes divergences entre le pouvoir et l'opposition, notamment sur les questions d'inclusivité et de transparence du processus électoral. À un peu plus de trois mois de l'élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025, plusieurs figures majeures de l'opposition ont été radiées des listes électorales.
Parmi elles : Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et plus récemment Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, tous désignés candidats par leurs formations respectives. Ces exclusions, fondées sur des décisions judiciaires controversées, sont considérées par l'opposition comme pertinente d'une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
En plus de la question de l'inclusivité, l'opposition remet en cause la crédibilité de la Commission Électorale Indépendante (CEI), qu'elle accuse d'être inféodée au pouvoir. Les partis membres de la CAP-CI – notamment le PDCI-RDA, le MGC, le COJEP, et GPS – exigent également un audit indépendant de la liste électorale.
Ils appellent le gouvernement à l'ouverture urgente d'un dialogue politique pour aborder ces questions cruciales et garantir une élection pacifique et équitable. La rencontre de ce mercredi avec les responsables du RHDP, sera donc l’occasion d’échanger sur ces différents points de divergences.
« Épris de paix et toujours dans une dynamique d'apaisement », la CAP-CI réaffirme « sa disponibilité à dialoguer pour préserver la stabilité du pays ». Elle promet que d'autres échanges sont prévus avec diverses formations politiques, dans l'espoir de faire émerger « un consensus national autour du processus électoral ».
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Jean Kelly KOUASSI
Journaliste Reporter
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