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Présidentielle 2025 : Ce que Ouattara a confié à Macron sur le processus électoral
Publié le : 19 juillet 2025 par Jean Kelly KOUASSI

Les présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron lors d'un échange à l'Elysée
Le processus électoral en Côte d’Ivoire a été l’un des sujets évoqués par le président Alassane Ouattara lors du déjeuner qu’il a eu, jeudi 16 juillet, avec son homologue français, Emmanuel Macron, à l’Élysée.
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Selon Jeune Afrique, qui révèle l’information, la rencontre entre les deux hommes s’est déroulée à huis clos, en l’absence de leurs épouses respectives, contrairement à ce qui était de coutume.
Les différents points évoqués
Lors de cette rencontre très attendue par une grande partie de l’opinion publique ivoirienne, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la situation sécuritaire dans la sous-région, marquée par la recrudescence des attaques terroristes dans des pays frontaliers membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), la question de la présidence de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA), ainsi que le processus électoral en cours dans le pays.
À quelque trois mois de l’élection présidentielle de 2025, les populations ivoiriennes restent suspendues aux lèvres du président Alassane Ouattara, qui continue d’entretenir le flou sur sa décision de se porter candidat ou non. Selon le média français, Alassane Ouattara n'a pas évoqué le sujet. Il a plutôt promis à son hôte que le scrutin du 25 octobre se déroulera dans des conditions apaisées.
Notre source indique par ailleurs que le chef de l’exécutif ivoirien n’aurait pas évoqué les cas des figures de l’opposition exclues du processus électoral en raison de leur situation judiciaire, sans mentionner la réaction du président français
Notre source indique par ailleurs que le chef de l’exécutif ivoirien n’aurait pas évoqué les cas des figures de l’opposition exclues du processus électoral en raison de leur situation judiciaire, sans mentionner la réaction du président français. Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro et Tidjane Thiam, tous désignés candidats par leurs partis respectifs, ont été radiés des listes électorales à la suite de décisions judiciaires controversées.
L’opposition, qui dénonce une instrumentalisation de la justice à des fins politiques dans le but de verrouiller le processus électoral, a saisi plusieurs chancelleries afin de faire pression sur le régime d’Abidjan, accusé d’autoritarisme. Si certaines voix, notamment au sein du Parlement européen, s’élèvent pour demander aux chancelleries européennes de prendre position publiquement, Paris reste, pour l’heure, silencieux sur le sujet et privilégie une posture diplomatique.
En réponse à une question orale du député Aurélien Taché, concernant l’organisation d’une révision de la liste électorale — comme le réclame l’opposition avant la présidentielle — Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a fermement défendu une position de non-ingérence, affirmant que la décision de procéder, ou non, à une révision relevait strictement des autorités ivoiriennes.
Atmosphère de tension
Sur le terrain, l’atmosphère devient de plus en plus tendue à l’approche du scrutin. Le PDCI-RDA et le PPA-CI, les deux principaux partis d’opposition, qui contestent l’exclusion de leurs leaders respectifs, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, ont mis en place une plateforme de lutte dénommée « Front commun » et promettent de mener le combat pour la réintégration de leurs candidats.
Jeudi dernier, les instances de ce Front commun ont été officiellement installées et leurs objectifs clairement définis. Elles réclament notamment la réintégration de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Akossi Bendjo dans le processus électoral, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), l’audit de la liste électorale ainsi que l’ouverture d’un dialogue politique avant le scrutin.
Le pouvoir, de son côté, rejette ces revendications, exhortant l’opposition à se conformer à la loi en désignant des candidats éligibles et en se préparant à aller aux élections. Ces divergences autour des questions clés de la transparence et de la crédibilité du scrutin font peser un climat de tension sur le processus électoral en cours.
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Jean Kelly KOUASSI
Journaliste Reporter
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