
Le Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest section Côte d’Ivoire (Foscao-Ci) continue de contribuer au renforcement de l’accès aux droits civils et politiques par la mobilisation des organisations de la société civile. Cela, conformément au plan de formation du projet Liane 2 soutenu par l’Union Européenne (Ue).
Le Foscao-Ci a initié une formation de ses organisations membres sur les politiques publiques en lien avec les droits civils et politiques. Cet atelier ouvert ce vendredi 28 janvier 2022 à Abidjan-Abobo Plateau Dokui, s’achève le lendemain samedi 29 janvier 2022.
Redynamisation des organisations
Coulibaly Ben Souleymane, coordinateur du programme pour le Foscao, a indiqué que cette formation s’inscrit dans le cadre des activités du « projet de redynamisation des organisations membres du Foscao-Ci pour leur meilleure implication dans les politiques publiques ».
Il a fait savoir que l’objectif est de « renforcer les capacités de 25 représentants des organisations membres du Foscao-Ci sur les mécanismes de protection des droits de l’Homme en lien avec les droits civils et politiques ».
Plan d’action en vue
Coulibaly Ben Souleymane a ajouté que ces
organisations seront outillées sur les mécanismes de saisine des instruments de
protection des droits de l’homme. Il a souligné qu’au nombre des résultats
attendus au terme de l’atelier, « un plan d’action sur l’accès des droits civils et politiques » devra être
élaboré.
Cette formation sera axée sur des exposés, des échanges, des questions-réponses et des études de cas pratiques. Elle intégrera un partage d’expérience entre les participants puis une phase d’élaboration du plan d’action des participants sur l’accès des droits civils et politiques.
Cette formation sera dispensée entre autres, par Me Traoré Drissa, avocat au barreau de Côte d'Ivoire, et secrétaire général de la Fédération internationale pour les droits humains (Fidh).
« Une société civile active et capable d'agir est essentielle pour des relations constructives entre l'État et la société »
Le coordinateur de projet pour le Foscao a situé les enjeux de cet atelier. « Une société civile active et capable d'agir est essentielle pour des relations constructives entre l'État et la société, ainsi que pour une action publique centrée sur le citoyen et ciblée sur le développement », a expliqué Coulibaly Ben Souleymane.
Situation des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire: le CNDH remet les rapports 2018 et 2019 au gouvernementhttps://t.co/7V2NbCwiTN pic.twitter.com/2V6SL9GT9g
— Primature Côte d'Ivoire (@primatureci) November 17, 2020
Il a fait comprendre que pour mener à bien leur mission de promotion et de protection des droits de l'Homme, « les organisations de la société civile méritent d'être renforcées et accompagnées », a-t-il déclaré.
Coulibaly Ben Souleymane a par ailleurs remercié l'ensemble des partenaires du Foscao dont l'Union européenne, le Conseil national des droits de l'Homme (Cndh) et le ministère ivoirien de la Justice.
« La société civile a un rôle à jouer au niveau de la politique nationale »
Pour sa part, le représentant du ministère de la Justice, Touré Kolo, a précisé qu’« au regard de la Constitution ivoirienne, la société civile est un maillon essentiel dans le fonctionnement de l’Etat ». Il a cité entre autres, l’article 26 de cette constitution. Touré Kolo a signifié que la société civile est « une composante de l’expression de la démocratie ».
Le représentant du Cndh, Konan Guy François, a, lui, évoqué le rôle central de la société civile en matière de politique publique. « La société civile a un rôle à jouer, notamment au niveau de la politique nationale (en Côte d’Ivoire, ndlr). Nous félicitons l'organisation de cette activité par le Foscao qui va permettre d’outiller les acteurs sur le terrain pour mener au mieux leur mission », a-t-il dit.
Eddy BIBI