Après la libération des 46 soldats ivoiriens : Ce que Stéphane Kipré, proche de Gbagbo, attend d' Alassane Ouattara

C’est le dénouement d’un interminable feuilleton  politico-diplomatique. Les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis 6 mois ont regagné Abidjan, la capitale économique ivoirienne dans la nuit du samedi 7 janvier 2023.   

Un ouf de soulagement

Ces militaires ivoiriens condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement allant de 20 de réclusion criminelle à la peine de mort pour les autres soldats libéré en septembre 2022  ont bénéficié d’une grâce présidentielle prise en leur faveur par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne.  Ils ont été accueillis à leur descente d'avion par le président Alassane Ouattara.

 Un « ouf de soulagement » pour Stéphane Kipré, 1^er vice-président du parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui s’est exprimé depuis Laoudi-Ba dans le cadre du meeting de clôture de la tournée entamée dans la région du Gontougo.

  « Nous pouvons pousser un ouf de soulagement, car cette situation est inédite.  C'est bien la première fois que des Ivoiriens étaient faits prisonniers dans un pays voisin et accusés de tentative de déstabilisation. Je suis heureux qu'ils rentrent chez eux.  J'imagine la joie de leurs épouses et de leurs enfants.  Cette joie n'a pas de prix et c'est pourquoi depuis le début, le PPA-CI a préconisé la voie du dialogue pour résoudre les incompréhensions », a-t-il déclaré.

Il est temps d'ouvrir les prisons pour libérer les détenus politiques, qu'ils retrouvent leurs familles

Le collaborateur de Laurent Gbagbo s'est dit triste  que ces soldats retrouvent une Côte d'Ivoire où il y a encore des détenus politiques et des militaires en prison depuis plus d'une dizaine d'années. " Il est temps de passer à autre chose ! Il est temps d'ouvrir les prisons pour libérer les détenus politiques, qu'ils retrouvent leurs familles.", a souhaité le cadre du PPA-CI.  Invitant le président Alassane Ouattara à s’inspirer des autorités maliennes en libérant Pulchérie Gbalet, l’activiste de la société civile ivoirienne arrêtée en août dernier et l’ensemble des prisonniers militaires de la crise militaro-politique de 2010-2011.

 « La Côte d'Ivoire a besoin d'aller de l'avant. Nous avons besoin de la réconciliation nationale, mais comment y parvenir avec certains des nôtres en prison. J'invite les autorités ivoiriennes à s'inspirer des autorités maliennes. J'appelle à la libération de Pulchérie Gbalet puisque la libération de nos soldats vient clore cet épisode fâcheux", a appelé M. Kipré.  L’activiste est accusée d'avoir rendu visite aux familles des soldats ivoiriens alors détenus à Bamako. Ce qui est de nature, selon les autorités, à porter atteinte à l'image de la Côte d'Ivoire.