Côte d'Ivoire : A peine libérée, un juge convoque Pulchérie Gbalet, ce qui lui est reprochée

Après 5 mois de détention à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), l’activiste ivoirienne, Pulchérie Edith Gbalet, a été libérée dans la nuit du vendredi 3 février dernier.

Pulchérie Gbalet à nouveau convoqué

 La présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne avait été arrêtée puis incarcérée le 22 août 2022 à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Une incarcération liée à un voyage au Mali où étaient alors détenus 49 soldats ivoiriens accusés d'être des "mercenaires" par les militaires au pouvoir à Bamako, le gouvernement ivoirien affirmant qu'ils se trouvaient en territoire malien pour le compte de l'ONU. 

En lieu et place de sa détention injustifiée, elle a été placée sous contrôle judiciaire avec certaines restrictions et interdictions 

Après plus de cinq mois de prison pour "entente avec les agents d'une puissance étrangère", Mme Gbalet devrait à nouveau faire face à la justice ivoirienne. La concernée a elle-même donné l’information dans une publication sur ses réseaux sociaux.  La note relayée sur sa page Facebook indique que la présidente de l’ ACI était face aux juges de la Cour d’appel le lundi 6 février 2022.   « En lieu et place de sa détention injustifiée, elle a été placée sous contrôle judiciaire avec certaines restrictions et interdictions », informe la note qui ajoute que la procédure relative « au non au troisième mandat » refait surface.  « Le jeudi 23 février, notre icône et ses 3 camarades de lutte comparaîtront devant la Cour de cassation'"  

La présidente de la plateforme Alternative citoyenne ivoirienne faut-il le rappeler avait pris la tête d’un vaste mouvement de protestation contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara jugé illégal par l’opposition ivoirienne dite significative.  Arrêtée à la suite de son appel à manifester contre la candidature du présidentielle Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2020, Pulchérie Gbalet, a été incarcérée durant 8 mois à la maison d’arrêt et de correction d’ Abidjan avant de bénéficier d’une liberté provisoire en avril 2022.