Côte d’Ivoire-"Refoulement des réfugiés des pays frontaliers" : Info ou intox ?

Selon ce document, consulté par Linfodrome, les commandants des unités sont instruits de refouler tous les réfugiés en provenance des pays frontaliers. Une mesure qui laisserait entendre que la Côte d'Ivoire aurait décidé « de ne plus accueillir de réfugiés » en provenance des pays frontalier.

Une Fakenews

La note précise, toutefois, que les réfugiés déjà présents sur le territoire ivoirien et enregistrés par les services du ministère ivoirien des Affaires étrangères, à travers la direction d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (DAARA), pourront continuer de bénéficier des avantages liés à leur statut.

Nous n’avons reçu aucune instruction allant dans ce sens

Joint par Linfodrome, un haut responsable de la maréchaussée ivoirienne a formellement rejeté les allégations contenues dans ledit document.  « Nous n’avons reçu aucune instruction allant dans ce sens », a-t-il lâché. Précisant que cette circulaire n’émane pas des services de la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire. En clair, ce « document est faux ».

Une autre source jointe au niveau des services du ministère des Affaires étrangère a également démenti l’information selon laquelle la Côte d’Ivoire refuserait désormais d’accueillir des réfugiés. La Côte d’Ivoire, faut-il le rappeler, accueille depuis quelques années un flux important de réfugiés provenant notamment du Burkina Faso.

Des milliers de réfugiés accueillis

Ce pays frontalier est confronté à des activités terroristes menées par des groupes armés, notamment dans le nord ainsi que dans la partie centrale. La Côte d’Ivoire, connue pour son hospitalité légendaire, a pris des mesures visant à offrir gîte et couvert à ces milliers de personnes qui fuient les atrocités perpétrées par ces groupes armés terroristes, démontrant ainsi son engagement envers la solidarité régionale.

Des milliers de réfugiés burkinabés, plus de 31 000 selon les chiffres du HCR, ont déjà été accueillis en Côte d'Ivoire, principalement dans les régions nord et nord est du pays depuis le début des attaques terroristes au Burkina Faso.