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Laurent Gbagbo révèle : « Des officiers voulaient procéder à des arrestations et d’autres t.u.e.r »
Publié le : 27 mars 2024 par Jean Kelly KOUASSI
Ph DR
Recevant Soul To Soul et sa mère mardi 25 mars 2024 à son cabinet, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a saisi l'occasion pour dénoncer l'hypocrisie de certains officiers de l’armée ivoirienne.
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L’ancien chef d'État et président du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire, a saisi l'opportunité de cette visite pour évoquer le premier conseil des ministres auquel assistait Guillaume Soro, nouvellement nommé ministre après les pourparlers de Linas-Marcoussis. Il a révélé son opposition à la décision de certains officiers militaires prêts à arrêter Guillaume Soro, alors chef de la rébellion armée qui contrôlait une grande partie du territoire ivoirien.
Des tensions
« La première fois après Marcoussis où nous devions tenir un Conseil des ministres où Soro devait être ministre à Yamoussoukro, mais il y avait des militaires prêts à l’arrêter. "Ils disent non mais il a pris des armes contre toi" et je dis non mais c’est contre moi. Est-ce que moi je vous ai dit d’aller l’arrêter ? Ce n’est pas la peine. Et le Conseil des ministres avait commencé tard parce que je discutais avec les officiers », a relaté Laurent Gbagbo.
Aujourd’hui, je vois certains officiers qui font semblant d’aimer tout le monde, d’aimer Alassane Ouattara, seul je suis à la maison et puis je ris
Dénonçant l'attitude de ces officiers, Gbagbo a révélé que certains d'entre eux, qui servent aujourd'hui sous le régime du président Alassane Ouattara, envisageaient non seulement des arrestations, mais également des actes extrêmes, allant jusqu'à la violence meurtrière.
« Aujourd’hui, je vois certains officiers qui font semblant d’aimer tout le monde, d’aimer Alassane Ouattara, seul je suis à la maison et puis je ris. Parce que je sais ce qu’ils voulaient. Ils voulaient faire des arrestations, certains autres voulaient tuer. Je dis tant que c’est comme ça, je ne fais pas de Conseil des ministres parce que le Conseil des ministres ce n’est pas pour nuire, c’est pour que le pays vive », a-t-il relaté.
Ambiance chaleureuse
Lors de cette rencontre, Laurent Gbagbo a réitéré son opposition aux emprisonnements politique. « Je suis comme ça. Je n’aime pas les emprisonnements », a-t-il ajouté à propos de son combat en faveur de la libération des détenus politiques. « Je vous remercie d’être venu mais si vous n’étiez pas venu, ce n’était pas grave », a indiqué Laurent Gbagbo. La rencontre entre l’ancien président ivoirien et ses hôtes du jour faut-il le souligner s’est déroulée dans une ambiance cordiale et conviviale.
Camara Lookman, qui a pris la parole au nom de Soul To Soul et de la délégation, a une fois encore loué l’humanisme de Laurent Gbagbo et exprimé sa reconnaissance au patron du PPA-CI pour sa grandeur d’âme. Souleymane Kamaraté, alias Soul To Soul, chef du protocole de Guillaume Soro, ancien chef du Parlement ivoirien, était accompagné de sa mère lors de cette visite.
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Jean Kelly KOUASSI
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