« Élan national contre un 3ème mandat illégal : Le peuple se dresse contre Ouattara », barre à sa Une le quotidien Le Nouveau Réveil. Dans le bilan dressé par ce confrère, il signale que toutes les localités ont dit « non au viol de la Constitution ». Le Nouveau Réveil dénonce, par ailleurs, que les forces parallèles, ''microbes'' et loubards font des morts et des blessés parmi les manifestants. Ce quotidien dénombre un mort par balle et ballet de blindés à Bonoua, de même que l'arrestation de la Coordinatrice de GPS (Génération et peuples solidaires) et la maison du Pdci de Cocody assiégée par la gendarmerie.
Le quotidien Le Temps informe que pour dire « Non » à Ouattara, des Ivoiriens étaient également dans les rues à Paris (France) et Rome (Italie). « Le Front populaire ivoirien, le Pdci, Gps, Ung (Union des nouvelles générations), Cojep et des associations des partis associés se sont retrouvés devant l'Ambassade de Côte d'Ivoire à Rome, afin d'exprimer leur préoccupation face à la situation qui prévaut dans le pays. Notamment la question du 3ème mandat de Ouattara », écrit Le Temps.
Face aux manifestations éclatées, le quotidien L'Expression donne un autre son de cloche et barre à sa Une : « L'opposition échoue et jette ses ''microbes'' dans les rues ». Ce confrère déroule le film de « l'assassinat des 3 militants du Rhdp à Daoukro » et mentionne l’interpellation de 58 manifestants. L'Expression mentionne la mort d'un jeune garçon nommé Ballo, d'une quinzaine d'année qui serait passé à la machette. « Les deux autres corps sans vie retrouvés portent également des blessures à armes blanches. Quant aux blessés, le nombre semble difficile à maîtriser », écrit L'Expression.
Après les manifestations, Adama Bictogo accuse Bédié et Mme Gbagbo. L'information est délivrée par le quotidien Le Matin qui titre : « Adama Bictogo catégorique : La responsabilité de Bédié est engagée...Pareil pour Mme Gbagbo ».
Le quotidien L'inter titre, quant à lui, faisant allusion aux manifestations de rue : « Bédié accuse, Ouattara répond ». Ce quotidien publie un communiqué de Bédié qui, face à la situation socio-politique, « accuse et invite Ouattara à ''faire cesser'' les agressions ». En réaction à cette sortie de Bédié, c'est le Directeur de cabinet du président du Rhdp, Cissé Bacongo qui, dans un communiqué également, indique que les morts à Daoukro sont « imputables au président Henri Konan Bédié à lui et à lui seul qui doit répondre ».
Irène BATH