Présidentielle 2025 : le RHDP dans la tourmente, la France en coulisses, les Dozos dans le viseur

À moins de trois mois de l’échéance électorale, le RHDP semble en proie à des tiraillements internes. Le Bélier Intrépide évoque un parti divisé et hésitant dans sa Une : « Présidentielle 2025 : Le RHDP face à un dilemme ». Un constat partagé par Nouvelles Générations. Le quotidien écrit en première page que « Ouattara met les nerfs de ses partisans à rude épreuve », en citant les prises de parole de Bictogo et Adjoumani comme révélatrices du malaise.

"Désespoir et mauvaise foi"

En toile de fond, une rencontre à huis clos continue d’alimenter les spéculations. Le 16 juillet dernier, dans les salons feutrés de l’Élysée, Alassane Ouattara a déjeuné avec Emmanuel Macron. Aucune image, aucun mot à la presse, aucun communiqué officiel. Le silence est total. De quoi pousser Le Nouveau Réveil à poser la question : « Et si Macron avait bel et bien parlé à Ouattara ! » et à s’interroger : « Macron sera-t-il écouté ou non ? »

Sur le plan du dialogue politique, les positions restent tranchées. Notre Voie doute des intentions du pouvoir en place. « La présidentielle est-elle possible dans 90 jours ? La bonne foi du régime Ouattara à l’épreuve », titre le journal bleu tandis que Le Patriote, proche du pouvoir, dénonce une stratégie d’obstruction : « À 3 mois de la présidentielle, pluie de revendications surréalistes et farfelues : l’opposition ivoirienne entre désespoir et mauvaise foi ».

« La vérité sur le rôle des Dozos lors des élections »

Dans ce climat tendu, l’exclusion de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam de la liste électorale est analysée par L’Inter qui tente de décrypter les nouvelles orientations de l’opposition. Selon le quotidien, les deux partis misent désormais sur « le parrainage citoyen » pour rester dans la course.

Autre acteur au centre des débats : les Dozos. Dans une interview publiée par L’Intelligent d’Abidjan, Bakary Ouattara, président de l’ONG Capreva, tente de défendre leur implication en donnant sa « vérité sur le rôle des Dozos lors des élections ». Présents comme force de sécurité informelle depuis les années de crise, les Dozos continuent de susciter la méfiance, notamment en période électorale. Leur passé, mêlé à des accusations de violences pendant la guerre civile, reste un point de crispation.

"Un policier provoque une bagarre"

En Économie, la Côte d'Ivoire intensifie la lutte contre la fraude fiscale. L’Inter annonce en Une que « le gouvernement adopte l’usage de la facture normalisée électronique » dans le cadre de sa « lutte contre les pertes de recettes fiscales ». Beugré Mambé, Premier ministre, y voit une réforme structurante, et « cite les clés pour réussir cette innovation », basée sur la traçabilité et la transparence.

Un fait divers fait la Une de Soir Info. À Adjamé, un policier en civil a été surpris par une patrouille dans un « fumoir » avec un groupe de jeunes. Une bagarre éclate. Résultat : « un policier provoque une bagarre », mis aux arrêts, il a été « transféré à la préfecture de police d’Abidjan », rapporte le quotidien.

En Sport, le mercato est en mouvement. Le journal Super Sport annonce qu' « un nouveau contrat (a été) proposé à Kessié » à Al-Ahli, avec à la clé une augmentation de salaire colossale : de 9 à 12 milliards par an. Éric Bailly, de son côté, prend la direction de l’Arabie Saoudite. Et chez les Red Devils, « Amad Diallo promet un meilleur visage », prêt à se relancer sous les couleurs de Manchester United.