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Village de Kossandji : Une ONG se dédie à l’hygiène menstruelle pour déconstruire les tabous
Publié le : 02 juin 2025 par DJOMANDE Aziz
SENSIBILISATION SUR L'HYGIENE MENSTRUELLE (PH:DR)
Le 31 mai 2025, le paisible village de Kossandji, situé dans la sous-préfecture de Dinguira (région de la Mé), a accueilli la célébration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. L’ONG Sel de la Terre et Lumière du Monde y a organisé une vaste campagne de sensibilisation et de distribution de kits d’hygiène à destination des jeunes filles scolarisées et des femmes rurales.
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Sur la place du marché, transformée en centre d’activités pour la circonstance, l’événement a mobilisé les autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles du village. La cérémonie a débuté par une prière dirigée par le diacre vicaire Kaza Jean-Richard, représentant du curé de la paroisse Sacré-Cœur de Kossandji, confiant la journée à la protection divine.
Un tabou dénoncé par les autorités
Mme Assi Raïssa, vice-présidente de l’ONG, a ensuite ouvert les prises de parole en présentant les objectifs de cette action qui vient à éduquer, sensibiliser et équiper les filles et femmes rurales sur les bonnes pratiques liées à l’hygiène menstruelle, souvent encore taboue dans les sociétés africaines. Le député d’Alépé, l’honorable N’Cho Christophe, a pris la parole pour saluer l’initiative et dénoncer le silence qui entoure encore les menstruations dans les familles.
L’élu de la localité a encouragé l’ONG à poursuivre ses actions dans tout le pays, soulignant leur importance dans la prévention des maladies liées à l’hygiène intime. Mme Gbadji, née Ossiri Nathalie Marthe, sous-préfet de Dinguira, a, elle, aussi insisté sur la nécessité d’élargir la sensibilisation dès le plus jeune âge, évoquant le développement précoce des jeunes filles. Selon elle, une meilleure éducation à l’hygiène intime pourrait prévenir humiliations et frustrations, tout en favorisant l’autonomisation des jeunes filles.
Une ONG engagée pour les femmes rurales
Le moment fort de la journée fut la conférence animée par deux sages-femmes du Centre de santé rural de Kossandji, Mme Potey Dominique épouse Bra et Mme Yao Célestine épouse Séka. Avec bienveillance et pédagogie, elles ont répondu aux nombreuses interrogations des participantes sur la gestion de l’hygiène menstruelle. Ce fut un temps d’échange précieux pour lever les tabous, corriger les idées reçues et rassurer les jeunes filles.

Au total, plus de 200 bénéficiaires ont reçu des kits d’hygiène composés de serviettes hygiéniques jetables, de lingettes et de savons intimes, symboles concrets d’un accès plus équitable à la santé menstruelle.
Créée en décembre 2022, Sel de la Terre et Lumière du Monde est une organisation à but non lucratif qui place la femme au centre de ses actions. Sa mission est d’œuvrer pour le bien-être des femmes et des communautés rurales à travers des projets en santé, éducation et développement durable. À travers cette initiative à Kossandji, l’ONG affirme sa volonté de briser les tabous sur les menstruations, de réduire la stigmatisation sociale, et de renforcer la confiance des filles et femmes en elles-mêmes.
Pour la présidente de l’organisation, Mme Mireille Assey, les jeunes filles doivent être conscientes de leur valeur et devenir des actrices du changement. « Vous êtes précieuses, vous êtes capables, vous êtes les leaders de demain », a-t-elle déclaré avec force. Kossandji, village Akyé perché sur une colline et abritant plus de 4 000 habitants, a pleinement répondu à l’appel de l’ONG.
C'est pour ce 28 mai la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, Focus Droits et Accès s’engage :
— Focus Droits et Acces( FDA) (@focusdroits) May 27, 2025
Briser les tabous. Éduquer. Agir.
Toute femme a droit à des produits menstruels sûrs et accessibles.#28Mai #HygieneMenstruelle #DroitsDesFemmes pic.twitter.com/XCHlBIuF7P
Ce rassemblement intergénérationnel et interinstitutionnel montre que les mentalités évoluent et que l’hygiène menstruelle devient un sujet de santé publique reconnu et pris en charge collectivement. L’action menée à Kossandji fortifie l’ONG à multiplier les campagnes sur tout le territoire ivoirien afin que plus aucune jeune fille ne rate l’école ou ne soit marginalisée à cause de ses règles.
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DJOMANDE Aziz
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