En Côte d’Ivoire, la crise sanitaire liée à la pandémie mondiale de la Covid-19 a entraîné une augmentation des violences au sein des foyers. Selon les résultats du système de gestion des données sur les violences basées sur le genre (GBVIMS) de 2019, sur 3.184 cas pris en charge, 2.168 sont des cas de violences domestiques, ce qui représente un taux de 68,09%. Pour le ministre, la persistance de certaines pratiques néfastes à l’égard des femmes est due à une certaine perception des communautés sur le statut, le rôle de la femme ainsi que de la fille dans la société en général et dans les ménages en particulier.
« Cette campagne des 16 jours d’activisme revêt une importance capitale car, elle donne l’occasion de porter un regard critique sur les conditions des femmes et des filles dans leurs rapports avec leurs conjoints, leurs familles, leur entourage et avec la société en général », a-t-elle signifié. Elle a exhorté particulièrement les forces de défense et de sécurité, les travailleurs sociaux, les professionnels de la santé, les acteurs judiciaires, les professionnels de la communication, les organisations de la société civile à s’impliquer activement dans l’organisation de ces 16 jours d’activisme contre les violences qui ont commencé le mercredi 25 novembre.
« Le gouvernement, à travers le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, continuera de travailler de façon synergique avec tous les partenaires nationaux et internationaux de sorte à apporter les réponses nécessaires pour que cessent les violences à l’égard des femmes et des enfants. C’est ensemble que nous constituerons le socle de prévention des violences à l’égard des femmes et des filles », a assuré Prof. Bakayoko-Ly.
Cette 31e édition de ces journées d'activisme a pour thème au niveau international « Tous unis » 2020 : « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! ». La Côte d’Ivoire a porté son choix cette année sur le thème : « Zéro violence domestique : Je m’engage ».
Sercom