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Affaire ‘’Prime des enseignants’’ : Le mot d’ordre de grève de ce jour respecté à plus de 80% selon le CEP

Publié le : 15 octobre 2024 par Adolphe ANGOUA

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Les enseignants ont débrayé ce mardi 15 octobre 2024

Les enseignants ont débrayé ce mardi 15 octobre 2024

La grève annoncée, le samedi 14 septembre 2024, lors de l’Assemblée générale de l’Intersyndicale du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA), pour l’octroi de primes aux enseignants, est entrée dans sa phase active ce mardi 15 octobre 2024. Selon le président du Collectif des enseignants pour la prime (CEP), Diabaté Djémory Mamadou, le mot d'ordre est respecté à plus de 80% selon les différents points focaux.

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La grève annoncée pour les 15, 16 et 17 octobre 2024 par l’Intersyndicale du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA), ainsi que celle du Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (IS-METFPA), a pris une ampleur considérable dès son premier jour. Ce mouvement vise à exiger l’octroi de primes aux enseignants, et selon les dernières informations fournies par le Collectif des Enseignants pour la Prime (CEP), le mot d’ordre est respecté à plus de 80% à travers le pays.

Le mot d’ordre respecté

Le président du CEP, Diabaté Djémory Mamadou, a souligné que les rapports envoyés par les points focaux, dispersés sur l’ensemble du territoire ivoirien, indiquent un fort taux de participation à la grève. « Ce 15 octobre, nos Points Focaux nous envoient régulièrement le point de la situation dans leurs zones respectives. Nous pouvons vous assurer que le mot d'ordre est respecté à plus de 80% selon nos Points Focaux », a-t-il confié avec satisfaction.

Le mouvement de grève initié le mardi 15 octobre 2024 est le résultat d’une accumulation de frustrations dans le corps enseignant. Selon Diabaté Djémory Mamadou, la mobilisation ne faiblira pas tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte. « Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes résolument déterminés à aller au bout et à obtenir gain de cause », a-t-il déclaré, réaffirmant la volonté des enseignants de poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction.

Cette grève survient après l’échec des négociations avec le gouvernement, malgré plusieurs tentatives de dialogue

Cette grève survient après l’échec des négociations avec le gouvernement, malgré plusieurs tentatives de dialogue. Lors de l’Assemblée Générale de l’IS-MENA, qui s’est tenue le 14 septembre 2024, la décision de lancer un préavis de grève avait été prise à l’unanimité. Les syndicats avaient alors accordé un délai d’un mois au gouvernement pour la mise en place du comité consultatif de dialogue social, une démarche jugée nécessaire pour entamer des négociations.

Le Collectif des enseignants pour la prime a effectué une tournée avant la grève

Diabaté Djémory Mamadou n’a pas manqué de dénoncer les manœuvres du gouvernement visant, selon lui, à affaiblir le mouvement. « Le gouvernement, par le biais du MENA, a tenté de manipuler certains syndicats, tels que le MIDD et le SNEPPCI, pour affaiblir notre lutte », a-t-il affirmé. Cette tentative de division intervient dans un contexte où les tensions sociales s’accumulent, avec un corps enseignant de plus en plus frustré.

Une réponse tardive

À moins d’une semaine du début de la grève, le gouvernement a tenté une ‘’réponse tardive’’, en annonçant la création du Conseil consultatif du dialogue social, avec des nominations au sein de cette structure. Un décret signé par le président de la République le 8 mai 2024 en est à l’origine, mais son application semble être une réponse précipitée à la mobilisation en cours. Pour le CEP, cette initiative de dernière minute n’est qu’une tentative désespérée de briser la grève.

Les enseignants grévistes perçoivent cette attitude du gouvernement comme un signe de mépris pour leur profession et pour les sacrifices qu’ils consentent au quotidien. « Il s'agit clairement d'une tentative de dernière minute pour briser la lutte, qui témoigne d'un mépris évident pour notre profession », a martelé Diabaté Djémory Mamadou.

La grève continue d’être observée avec attention, tant par les enseignants que par les parents d’élèves, inquiets de l’impact que ce mouvement pourrait avoir sur le déroulement de l’année scolaire. Les prochains jours s’annoncent cruciaux, avec la possibilité d’une extension de la grève si aucune solution n’est trouvée. Le bras de fer entre les syndicats et le gouvernement ivoirien semble loin d’être terminé.


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Article rédigé par

Adolphe ANGOUA

Journaliste Reporter

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