Présidence de la lutte contre la désertification ( COP 15) : l’Ivoirien Alain-Richard Donwahi passe le flambeau

Lors de cet événement marquant la fin de la COP15, Alain-Richard Donwahi a présenté un bilan des activités réalisées sous la présidence ivoirienne. « Ensemble, nous avons œuvré avec détermination pour renforcer notre engagement envers la restauration et la préservation des terres, face aux défis environnementaux pressants et croissants de notre époque », a-t-il déclaré, sa exprimant "sa grande fierté d'avoir servir en tant que président de la COP 15" et "de faire progresser cette lutte collective contre la désertification".

Un bilan éloquent pour la Côte d’Ivoire

La COP15, organisée à Abidjan en 2022, a permis de nombreuses avancées. Sous l’impulsion de la Côte d’Ivoire et avec le soutien du président Alassane Ouattara, des décisions audacieuses ont été prises pour renforcer la résilience face à la dégradation des sols et à la sécheresse. Parmi les réalisations phares, Alain-Richard Donwahi a évoqué le Abidjan Legacy Program, qui regroupe plus de 112 projets visant à lutter contre la dégradation des terres tout en favorisant un développement économique durable.

Il a également mis en avant l’importance d’inclure les jeunes et les femmes dans les discussions et les initiatives liées à la désertification

Les premiers résultats de ce programme sont très encourageants, à en croire les assurances de M. Donwahi. L’ancien ministre ivoirien des Eaux et forêts a salué l’implication des partenaires internationaux et des pays amis, soulignant que leur soutien reste crucial. Il a également mis en avant l’importance d’inclure les jeunes et les femmes dans les discussions et les initiatives liées à la désertification. « Les générations futures sont l’avenir, et leur voix doit être entendue », a-t-il affirmé, citant comme exemple la création du Programme des jeunes négociateurs de la CNULCD.

Un appel à une action collective urgente

Malgré les progrès accomplis, Alain-Richard Donwahi a insisté sur l’urgence de la situation. « Nous devons aller plus loin et plus vite », a-t-il affirmé, appelant à une approche intégrée qui reconnaisse les liens entre désertification, perte de biodiversité et changement climatique.

Lors de son discours, il a réitéré l’appel des pays africains à la création d’un protocole juridiquement contraignant sur la gestion de la sécheresse. Il a également plaidé pour la poursuite du rapprochement entre les présidences des trois COP (climat, biodiversité et désertification) afin de renforcer les synergies et garantir une meilleure coordination des politiques nationales.

La COP16 entre les mains de l’Arabie Saoudite

A l’ouverture de la COP 16, M. Donwahi a passé le flambeau à Abdulrahman Al Fadley, son successeur, originaire d’Arabie Saoudite. Le président sortant a à l’occasion rappelé l’importance de la solidarité et de la responsabilité collective dans la lutte contre la désertification. En transmettant la responsabilité au Royaume d’Arabie Saoudite, Alain-Richard Donwahi a exprimé sa confiance en la capacité de ce pays à relever les défis environnementaux. Il a souligné que l’Arabie Saoudite, confrontée à des problèmes tels que les tempêtes de sable et la dégradation des terres, est bien placée pour intensifier la coopération internationale.

Prenant, la parole, Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la CNULCD, a rendu hommage au leadership de la Côte d’Ivoire et au travail accompli sous la présidence de M. Donwahi. Il a rappelé que les négociateurs de la COP16 auront pour mission de se concentrer sur trois priorités principales, à savoir : Freiner la sécheresse grâce à des politiques adaptées, restaurer les terres dégradées pour garantir la sécurité alimentaire et la biodiversité, mobiliser les financements nécessaires pour mettre en œuvre des solutions concrètes.

Pour rappel, la 15ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification qui s’est tenue en mai 2022 à Abidjan a réuni plus de sept mille  (7.000) participants et adopté une trentaine de résolutions. Parmi les engagements pris, figurent entre autres : La restauration d’un milliard de terres dégradées d’ici 2030 ; la vulgarisation d’emplois vert ; l’amélioration des politiques nationales et des alertes précoces ; le renforcement de la résilience à la sécheresse en adoptant un nouveau modèle amélioré de partenariat pour des programmes d'investissement intégrés à grande échelle dans le paysage