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Les ingénieurs agronomes de Côte d'Ivoire s'engagent dans la création de leur Ordre professionnel
Publié le : 16 décembre 2024 par Samuel KADIO
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Pour Dr Kama Berté (à d), l’enjeu principal de cette conférence est d’apporter des solutions concrètes
L’Association des Ingénieurs Agronomes de Côte d'Ivoire (AIA-CI) a organisé le samedi 14 décembre 2024, une conférence-déjeuner au sein de l’hôtel Sana, à Abidjan, sous le parrainage du ministre Abdoulaye Sawadogo et la présidence effective du ministre Koné Dossongui.
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Cette rencontre avait pour objectif principal de discuter de la mise en place d’un Ordre des Ingénieurs Agronomes en Côte d'Ivoire, un projet ambitieux visant à structurer et valoriser la profession dans un pays où l’agriculture reste l’un des moteurs économiques majeurs.
Un cadre nécessaire pour la profession
L'agriculture ivoirienne, bien qu’en plein essor, souffre encore d’un manque d’organisation et de régulation dans certaines de ses branches. Parmi les acteurs clés de ce secteur, les ingénieurs agronomes, dont le rôle est fondamental pour l'optimisation des pratiques agricoles, n’ont toujours pas de cadre institutionnel solide, à l’instar des vétérinaires, avocats ou architectes, qui bénéficient déjà d’un ordre professionnel.

"L’objectif principal de cette conférence est de permettre un échange d’expériences entre nous et d’autres professions qui ont déjà mis en place leur propre ordre, comme les architectes ou les avocats", a confié à Linfodrome Dr Kama Berté, président de l'AIA-CI, expliquant les raisons de cette rencontre et de cette initiative.
"Nous avons appris énormément de leurs parcours et de leurs expériences. Ce type de structure pourrait véritablement aider les ingénieurs agronomes à être plus visibles et organisés, pour mieux répondre aux enjeux agricoles de notre pays", a-t-il affirmé avec enthousiasme.
Les enjeux d’une organisation professionnelle
L'absence d'un cadre formel pour les ingénieurs agronomes représente une problématique non négligeable. Alors que le secteur agricole constitue un pilier de l’économie ivoirienne, il existe en effet un déficit de cohésion entre les professionnels de ce domaine, ce qui freine leur capacité à influer sur les politiques agricoles et à améliorer les pratiques du secteur.

Pour Dr Kama Berté, l’enjeu principal de cette conférence est d’apporter des solutions concrètes à ces défis. "Notre profession doit s’organiser, se structurer et, surtout, s’unir. Nous avons besoin d’un Ordre des Ingénieurs Agronomes qui nous permette non seulement de protéger nos intérêts, mais aussi de jouer un rôle actif dans l’élaboration des politiques agricoles", souligne-t-il.
"Aujourd’hui, nous comptons près de 2000 jeunes diplômés dans notre domaine, mais seulement 400 membres dans l’association. C’est pourquoi cette rencontre vise à renforcer la solidarité et la cohésion au sein de la profession, en particulier pour les jeunes agronomes", ajoute-t-il.
Des recommandations pour l’avenir
Lors des échanges avec des représentants d’autres ordres, tels que l’Ordre des Vétérinaires, des avocats et des architectes, des pistes concrètes ont émergé. Le processus de création d’un Ordre, bien que complexe, est désormais plus clair pour les membres de l’AIA-CI. "Il faut d’abord une organisation méthodologique, puis l’élaboration des textes législatifs qui seront présentés à l’Assemblée nationale. C’est un travail de longue haleine, mais la solidarité et l’engagement de chaque membre seront essentiels pour que cette initiative aboutisse", insiste Dr Kama Berté.

Les membres de l’AIA-CI espèrent que cette structuration professionnelle permettra d'aborder efficacement les défis sociaux et économiques qui se posent. La création d’un Ordre pourrait également favoriser la mise en place d’un système de solidarité pour les ingénieurs agronomes, en particulier dans le domaine de la santé professionnelle, mais aussi améliorer leur efficacité dans le développement des politiques agricoles. "Un Ordre bien organisé pourrait permettre à notre profession de jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre des politiques agricoles du pays", précise le président de l’AIA-CI.
Un avenir prometteur pour les agronomes ivoiriens
La conférence de l’AIA-CI a donc permis de poser les bases de ce projet ambitieux, en fournissant une plateforme d’échange entre les ingénieurs agronomes et d’autres ordres professionnels. Mais au-delà de l’aspect administratif, c’est une vision commune de la profession qui émerge.
"Les agronomes sont essentiels pour le développement agricole de la Côte d'Ivoire. Nous devons renforcer nos capacités, nous organiser, et être présents dans les décisions qui concernent notre secteur", conclut Dr Kama Berté.
À terme, l’objectif est de voir un Ordre des Ingénieurs Agronomes pleinement opérationnel, capable de défendre les intérêts socio-économiques des agronomes, de garantir la qualité de leurs interventions et de participer activement à l’essor du secteur agricole ivoirien.
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Samuel KADIO
Journaliste Reporter
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