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Songon Kassemblé : Le chef N’Kouassé Olivier rappelle le mode d’accession au pouvoir et accuse
Publié le : 09 juillet 2025 par Elvis GOUZA
N’Kouassé Olivier, chef du village de Songon Kassemblé (au c,)
N’Kouassé Olivier, chef du village de Songon Kassemblé, entouré des notables a animé une conférence de presse, le jeudi 4 juillet 2025 dans ledit village pour dénoncer avec fermeté des attitudes de certains membres de la génération Tchagba qui se prétendent chef du village de Songon Kassemblé.
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A l’occasion, le chef N’Kouassé a rappelé que le pouvoir est régi à Songon par un système générationnel, où c’est l’ensemble d’une génération, et non une seule personne, qui porte la charge du leadership. « La gestion du pouvoir en pays Tchan est générationnelle avec son chef désigné comme représentant légal et non personnelle. Le silence, désormais, ne sera plus une option », a-t-il martelé.
Le strict respect des Us et Coutume
Il a confié qu’en pays atchan le pouvoir s’exerce par génération, et qu’il y a quatre catégories de génération qui comptent chacune quatre classes d’âge, à savoir les Djehou (plus âgés), les Dongba (moins âgés), les Agban et les Assoukrou (benjamin). « L’an 2021, le pouvoir des Dougbô venait à expirer après 16 ans de mandats (2004-2021).
La procédure de remise de pouvoir dans ces circonstances s’est déroulée dans le strict respect des Us et Coutumes. Le doyen des Dougbô (génération sortante) après un bref bilan moral, remet le pouvoir au doyen d’âge du village (Nanan) qui séance tenante le remet au doyen d’âge des Tchagba (génération montante) avec consigne de trouver un chef du village dans les plus brefs délais », a indiqué le chef N’Kouassé Olivier.
Un autre groupe qui aspirait aussi au pouvoir sans forcément respecter la démarche, mais qui avait ses soutiens s’est proclamé chef
Il a précisé que le nouveau chef du village doit être présenter à l’administration pour entériner le choix du village. « Malheureusement, après tout ce processus, un autre groupe qui aspirait aussi au pouvoir sans forcément respecter la démarche, mais qui avait ses soutiens s’est proclamé chef. Cela a créé un bicéphalisme qui n’avait vraiment pas lieu d’être », a lancé le chef du village de Songon Kassemblé.
Poursuivant, il a signifié que « la crise que vit la génération Tchagba se Songon Kassemblé tire sa source du processus de désignation. Ce processus étant par définition un enchaînement ordonné de faits, répondant à un certain schéma chronologique et logique des étapes aboutissant à un résultat, le cas échéant, le chef du village. Certains manquements étant observés, vont alimenter la démarche du camarade Bodjé Otti Josué qui va saisir le conseil d’état en décembre 2022 en vue de l’annulation de l’arrêté préfectoral du Agbassi », a-t-il souligné.
Validation du processus de désignation du chef
Pour le chef N’Kouassé sur la base des alinéas des texte selon les Us et Coutumes en pays Atchan, le chef du village de Songon Kassemblé doit être choix par les membres de la génération Tchagba en leur sein, que ce choix doit être approuvé par la génération Dougbô, chargée du contrôle, de la supervision et de la validation du processus de désignation du chef et par la génération Gnandô réunissant les sages du village ; qu’enfin le chef doit être oint par le doyen d’âge du village communément appel Nanan sur la place publique du village.
9 personnes sous la houlette de leurs leaders Gran Thimothé et Gbesso Mobio vont se retirer pour valider le choix de Agnon Jonas comme chef du village
« Malheureusement, quant vient l’heure d’appliquer cet ordre successoral tel que prévu par le droit coutumier en pays Atchan, le Nanan se dédit créant ainsi une exacerbation de la crise des Tchagba avec en fond de toile une frustration du 1er chef adjoint N’Kouassé. Après plusieurs réunions dont la dernière le samedi 07 juin 2025, les Dougbô sortent divisés sur le principe coutumier que le choix d’un chef demeure l’affaire exclusive de génération en question.
C’est ainsi que les Dougbô pro-Agnon au nombre de 9 personnes sous la houlette de leurs leaders Gran Thimothé et Gbesso Mobio vont se retirer pour valider le choix de Agnon Jonas comme chef du village avec le sceau juridique d’un huissier de justice. Moi je ne suis pas un usurpateur. Nous dénonçons une violation grave du rite coutumier », a souligné.
Il accuse certains membres des Dougbô de servir des intérêts personnels, notamment à travers des tractations foncières occultes et des promesses financières. « Les mêmes causes produisent les mêmes effets est un principe fondamental de la logique et de la science. En termes simples, cela signifie que si vous reproduisez les mêmes conditions de départ, vous obtiendrez le même résultat.
La cérémonie de libation d’un chef du village dont la symbolique et l’essence revêtent une importante capitale pour la communauté avec la bénédiction des mêmes, va fâcheusement avoir lieu dans le salon de Nanan entouré de quelques Dougbô sans Tchagba… Oui les dongbô, les heros sans gloire ni couronne », a conclu N’Kouassé Olivier.
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Elvis GOUZA
Journaliste Reporter
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