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Avec ses nombreux livreurs, Yango a-t-elle une leçon de Sécurité routière à donner aux Ivoiriens ?
Publié le : 22 juillet 2025 par DJOMANDE Aziz

PH:DR
Employant des milliers de jeunes diplômés « motoclisites » ou « véhiculés » pour les courses journalières, Yango Côte d’Ivoire a sans doute sa part de vérité à dire en matière de promotion de bonne conduite et de sécurité routière. Au milieu de ses nombreux radars et caméras, quel code de bonne conduite guide cette intervention publique de la société ?
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Comment le ministère des transports et les agents de sécurité sont-ils aidés dans leur tâche quotidienne pour mieux sensibiliser ces usagers ? Interview exclusive avec Kadotien Soro, DG de Yango ! Linfodrome : Quels sont, selon vous, les défis majeurs en matière de sécurité routière en Côte d’Ivoire ?
Kadotien Soro : Le principal problème tient à l’indiscipline sur nos routes, à l’absence de formation systématique pour tous les conducteurs, ainsi qu’à un manque de sensibilisation des usagers aux risques quotidiens. Ces facteurs favorisent un taux élevé d’accidents, particulièrement dans les grandes agglomérations comme Abidjan.
Linfodrome : Comment Yango intervient-elle pour améliorer la sécurité sur les routes ivoiriennes ?
KS : Notre rôle est multiple. Sur le plan technologique, nous avons intégré des fonctionnalités spécifiques dans nos applications. Pour nos chauffeurs partenaires, Yango Pro détecte automatiquement les comportements à risque, comme la vitesse excessive ou les freinages brusques. Côté utilisateur, l’application Yango propose un bouton SOS, le partage d’itinéraire en temps réel et un système de notation des conducteurs. En parallèle, nous menons des campagnes de sensibilisation, en partenariat avec des institutions telles que l’Office de Sécurité Routière (OSER), la Croix-Rouge et le Ministère des Transports.
Linfodrome :Votre collaboration avec les institutions gouvernementales est-elle déjà effective ?
KS : Oui, nous travaillons étroitement avec l’OSER pour organiser des formations régulières à destination de nos chauffeurs et livreurs. Avec la Croix-Rouge, nous formons également ces acteurs aux gestes de premiers secours.
Plus récemment, nous avons rejoint « Bon Chauffeur », une initiative portée par le Ministère des Transports, l’OSER et les Nations-Unies. Cette campagne, qui utilise notamment un jeu de cartes pédagogique, vise à sensibiliser les conducteurs dans des zones stratégiques comme les aéroports ou les centres commerciaux.
Linfodrome : Quels messages clés transmettez-vous à travers ces actions ?
KS : Nous insistons beaucoup sur la vigilance au volant, le respect du Code de la route et la courtoisie entre conducteurs et usagers. La sécurité est un engagement collectif ; c’est seulement ainsi que nous pourrons rendre nos routes plus sûres.
Linfodrome :On parle souvent de technologie dans la mobilité urbaine. Comment Yango s’appuie-t-elle sur l’innovation pour renforcer la sécurité
KS : Notre technologie signale automatiquement les excès de vitesse, les comportements agressifs ou les écarts de trajet. Lorsqu’un incident est détecté, une alerte est rapidement envoyée au chauffeur pour corriger son comportement. Le bouton SOS, le GPS et le partage d’itinéraires aident aussi les passagers à se sentir en sécurité, tandis que le système de notation permet de prévenir les risques en amont.
Linfodrome : Quelle est l’efficacité de ces mesures selon vos chiffres ?
KS : Grâce à la combinaison des formations, de la technologie et des incitations, nous observons des résultats encourageants. Comparant les deux premiers trimestres de 2024 et 2025, les signalements d’accidents via notre service client ont diminué de 9%, tandis que les signalements de conduite dangereuse ont chuté de 40%. Cela prouve que la technologie accompagnée d’une sensibilisation constante peut faire la différence.
Linfodrome : Quel message souhaiteriez-vous adresser directement aux usagers de la route ivoiriens ?
KS : Un trajet réussi ne se résume pas à la rapidité ou au confort, mais à la sécurité. Respecter les règles, rester attentif, utiliser les outils mis à disposition, c’est d’abord un engagement de chacun. Ensemble, nous pouvons construire une mobilité plus responsable, plus humaine et durable pour la Côte d’Ivoire.
Cet entretien avec Kadotien Soro souligne combien la sécurité routière en Côte d’Ivoire gagnerait à être abordée collectivement avec le soutien des nouvelles technologies. Yango, via ses outils et partenariats, cherche à rapprocher usagers, chauffeurs et institutions dans une démarche pragmatique et renouvelée. La route vers une mobilité plus sûre est un travail de longue haleine où chacun est appelé à prendre sa part.
🚗 TRANSPORT VTC À KINSHASA | YANGO RESTE AUTORISÉ ✅
— Pepele News (@pepele_news) July 17, 2025
C’est officiel ! Le Ministère Provincial des Transports et Mobilité Urbaine confirme que YANGO est actuellement la seule société en règle pour opérer comme VTC dans la ville de Kinshasa.
Après une mission de contrôle… pic.twitter.com/92YPYQP6vc
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DJOMANDE Aziz
Journaliste Reporter
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