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Agboville/ Décédés dans conditions mystérieuses : des cadavres refusent de prendre la route du cimetière.
Publié le : 21 avril 2020 par Armand B. Depeyla
C'est après avoir démasqué les présumés sorciers que les corps ont accepté de prendre le chemin du cimetière
Suite à la mort dramatique de dame N’gbesso Anin Germaine et de son fils, Tétchy Roger, étudiant en médecine, dans des conditions mystérieuses, le samedi 18 avril, les cercueils des deux corps, ont refusé de prendre la route du cimetière, selon une source villageoise que nous avons contactée.
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En effet, il nous est revenu qu’une scène peu ordinaire s’est produite dans la bourgade de Offa, lieu de l’horreur au moment de l’enterrement. Les populations de ce village distant de 15 km d’Agboville, chef-lieu de département, ont éprouvé mille et une difficultés avec l’esprit des défunts. Selon nos sources, la jeunesse a bruyamment manifesté son mécontentement face à cette disparition, la énième dans ce genre de circonstance et a fait injonction aux anciens du village de recourir à un rituel propre du peuple Abbey.
Le port du cercueil pour designer les présumés mangeurs d’âmes du village. Une proposition qui se heurte au refus des anciens qui estiment qu’il faut bannir les anciennes pratiques. Les jeunes n’entendent pas raison. Car, ils voient dans l’agissement des vieux une malice qui cache bien quelque chose. La mésentente digne d’un conflit de génération dure jusqu’à la tombée de la nuit. Et la tension tombe. Mais au moment où devrait avoir lieu l’ultime séparation, les cercueils contenant les corps refusent de bouger. Les porteurs sont comme immobilisés par une force invisible. Toutes les tentatives et autres rituels échouent. Un spectacle qui laisse pantois tout le village. La classe des sages pensent trouver la solution en marmonnant des incantations.
Puis soudain, les deux corps lâchent du leste. Mais, Germaine et son fils refusent de prendre le chemin conduisant au cimetière. La confusion est totale. Dans une pirouette indescriptible, les porteurs prennent la direction du village. Aux pas de course et sous les cris de toute la population, les porteurs des deux cercueils parcourent les ruelles. Au bout de deux heures, ce sont six sorciers, dont trois hommes et trois femmes, présumés mangeurs d’âmes qui sont désignés par les cercueils. C’est la stupéfaction générale dans le village. Un homme d’un âge avancé fait partie.
Parmi eux, l’oncle de Germaine. Des années plus tôt, il a été accusé d’avoir mangé l’âme du géniteur de la défunte dans un conflit autour d’un lopin de terre. Les mis en cause ont échappé, de très peu, à un lynchage en règle d’une foule déterminée à éradiquer la pratique de la sorcellerie dans le village. N’eussent été les supplications du chef de village et de sa notabilité, ces sorciers malfaisants auraient payé de leur vie. Notons qu’après avoir démasqué les présumés sorciers, à la satisfaction générale, les corps sans vie ont accepté de prendre le chemin du cimetière où ils reposent désormais en paix.
Pour rappel, le village d’Offa a connu une après midi des plus tristes le samedi 18 avril. À l’origine de ce malheur, un arbre s’est effondré sur une famille dans un champ de manioc. Tétchy Roger, N’gbesso Anin Germaine et N’guessan Norbert, chassés par une fine pluie se sont abrités sous un hangar de fortune. C’est là qu’un arbre poussé par un vent sordide s’est effondré sur la famille, tuant la femme et son fils Téchy Roger, un étudiant en médecine.
Célestin KOUAME
(Correspondant régional de l’Agnéby-Tiassa et de la Mé)
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Armand B. Depeyla
Journaliste Reporter
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