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Enseignement supérieur : Les universités publiques de Côte d’Ivoire entrent en grève dès la semaine prochaine
Publié le : 01 octobre 2020 par Alain Zadi

Dr Yéo Kanabein, Pca de la Posec-ci (au centre) et ses camarades désirent un changement dans leurs conditions de travail.
Les dispensateurs du savoir dans le supérieur sont en colère. Et ils comptent bien le démontrer en lançant une grève dans les jours à venir. La plateforme des organisations et syndicats des enseignants-chercheurs et les chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-ci) avec à sa tête Dr Yéo Kanabein Oumar a donné une conférence de presse ce jeudi 1er octobre 2020 afin de rendre publique leur décision d’arrêter le travail pendant trois jours.
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« Considérant l’indifférence et le mutisme choquant de notre ministère de tutelle, la Plateforme des Organisations et syndicats des enseignants-chercheurs et les chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-ci) appelle les enseignants-chercheurs et les chercheurs à la grève générale dans toutes les universités publiques de Côte d’Ivoire à partir du mercredi 7 octobre 2020 à 7h30 au vendredi 9 octobre 2020 à 18h inclus » a lancé Dr Yéo Kanabein Oumar, président du conseil d’administration de la Poseci-ci, d’un ton très décidé.
Cet arrêt de travail se justifie par la non-prise en charge de leurs principales revendications. Ils demandent que la connexion internet et une bibliothèque numérique soit une réalité, ils exigent le respect du volume horaire pour faire les cours normalement, ils veulent une prime spéciale pour les efforts consentis pour sauver l’année 2019-2020 afin de mieux entamer l’année 2020-2021 enfin, ils souhaitent l’harmonisation des tarifs des heures complémentaires ainsi que le règlement des reliquats des heures complémentaires de 2016 à 2019.
En effet, il est observé une absence ou une absence partielle de connexion internet dans toutes les universités publiques de Côte d’Ivoire. Ajouté à cela, l’inexistence d’une bibliothèque, des outils indispensables pour un système LMD. Encore, les calendriers universitaires sont imbriqués ce qui conduit à faire trois années universitaires au cours d’une année normale. Aussi, le problème des heures complémentaires où seuls les enseignants de l’Université Félix houphouët-Boigny perçoivent 2700 frcfa / hr au lieu de 5700Fcfa selon un décret brandit par le président de l’université.
Cette suspension de toutes activités didactiques est, selon Dr Yéo, un devoir à accomplir pour ne pas être complice de la destruction d’un système universitaire. « Chers collègues, chers concitoyens, mesdames et messieurs, chers amis de la Côte d’Ivoire, cette grève est pour nous à la fois un devoir et un droit car nous ne voulons pas être ni auteurs, ni complices de la mise à morts programmée de notre système d’enseignement supérieur. Nous refusons qu’on nous contraigne à mal travailler, à mal enseigner. » a-t-il laissé entendre.
Néanmoins, leur démarche n’est pas aussi radicale. Elle peut s’assouplir au cas où les autorités acceptent de discuter.
Notons que plusieurs de leurs revendications seront débattues avec leur ministère de tutelle après la tenue de l’élection présidentielle.
Alain Zadi
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Alain Zadi
Journaliste Reporter
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