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Côte d’Ivoire: des statistiques alarmantes sur les violences conjugales dévoilées

Publié le : 10 novembre 2022 par Linfodrome

Des enquêtes menées sur un échantillon de 528 personnes ont révélé des chiffres inquiétants sur les violences conjugales : 120 femmes en ont été victimes à Abidjan entre 2016 et 2020.

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Le voile est levé sur les cas de violences dans le couple. Le Patriote explique dans sa parution de ce mercredi 9 novembre 2022 qu’après une enquête auprès de 528 individus, 120 femmes se sont retrouvées dans le lot des victimes.

Les femmes de plus en plus vulnérables dans le foyer

En effet, Dr Magnatié spécialiste en psychologie criminelle, a révélé ces données au cours de sa soutenance de thèse de Doctorat unique en psychologie criminelle. Selon elle, le phénomène des violences conjugales est la résultante d’une faible estime de soi chez la gente féminine. 

Elle argumente : « la faible estime de soi, le style d’attachement incertain, et la manière de penser centrées sur les émotions sont des facteurs prédicteurs du maintien de certaines femmes dans des situations violentes ». 

Pour faire simple, plusieurs femmes font des fixettes sur le fait que dans le foyer, elles sont sous un joug de supériorité exercé par le ‘’chef de famille’’.

Il convient de renchérir sur le fait qu’en matière de mutilation génitale féminine, la Côte d’Ivoire enregistre un taux très élevé par rapport à celui des autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Selon le décryptage énoncé par La ministre Myss Belmonde Dogo le mercredi 27 avril 2022, lors d’un événement en ligne, via Zoom 87,9% de cas ont été découverts principalement dans le Nord-Ouest du pays.

La violence conjugale est un phénomène qui englobe toutes sortes d’actes qui va à l’encontre de la volonté du partenaire dans le couple qu’il soit marié ou pas.

Elle se matérialise sous diverses formes que sont les violences verbales (propos humiliants); violences psychologiques (dévalorisation de l’autre); violences sexuelles (certaines pratiques imposées à l’autre, les viols) ; et de plus en plus les violences physiques. 

Toute personne faisant l’objet d’une obligation ou d’une interdiction imposée par une ordonnance de protection qui ne se conforme pas à cette obligation ou interdiction, est puni d’un emprisonnement 

Cependant, la loi Numéro 2021-894 du 21 décembre 2021 relative aux mesures de protection des victimes de violences domestiques, de viols et de violences sexuelles autre que domestiques, stipule dans son article 10 qu’une ordonnance de protection peut être délivrée par le Président du Tribunal.

Selon l’article 14, toute personne faisant l’objet d’une obligation ou d’une interdiction imposée par une ordonnance de protection qui ne se conforme pas à cette obligation ou interdiction, est puni d’un emprisonnement de trois à douze mois et d’une amende de 50 000 à 500 000 CFA.

Dolorès Touali (Stg)


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Article rédigé par

Linfodrome

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